PIERRE PUVIS DE CHAVANNES
SOUVENIRS INTIMES1
(premier article)
« Felices, inquit Fabius, essent
artes, si de illis soli artifices judica-
rent. » — Fabius pictor.
Quel était ce miraculeux Fabius pictor
auquel j’emprunte mon épigraphe?
Son texte pourrait aussi bien se lire,
pour ne parler que de nos grands Français,
dans les Carnets de Delacroix, ou dans les
Maîtres d’autrefois de Fromentin, écrits d’hier,
dans les lettres de Prud’hon, dans celles du
Poussin, en passant par-dessus le xvme siècle,
où nombre de philosophes qui avaient voulu
1. M. J. Buisson, ancien député de l’Aude à l’As-
semblée nationale, l’auteur du Musée des Souverains,
et qui fut lié d’enfance avec Puvis de Chavannes, veut
bien nous confier les premiers chapitres d’un livre
qu’il publiera prochainement. Ces pages de souvenirs
intimes nous sont précieuses ; M. J. Buisson n’est
d’ailleurs pas un étranger à la Gazette, et nos lecteurs
ont gardé le souvenir du Salon qu’il écrivait pour
nous en 1881. (n. d. l. r.)
SOUVENIRS INTIMES1
(premier article)
« Felices, inquit Fabius, essent
artes, si de illis soli artifices judica-
rent. » — Fabius pictor.
Quel était ce miraculeux Fabius pictor
auquel j’emprunte mon épigraphe?
Son texte pourrait aussi bien se lire,
pour ne parler que de nos grands Français,
dans les Carnets de Delacroix, ou dans les
Maîtres d’autrefois de Fromentin, écrits d’hier,
dans les lettres de Prud’hon, dans celles du
Poussin, en passant par-dessus le xvme siècle,
où nombre de philosophes qui avaient voulu
1. M. J. Buisson, ancien député de l’Aude à l’As-
semblée nationale, l’auteur du Musée des Souverains,
et qui fut lié d’enfance avec Puvis de Chavannes, veut
bien nous confier les premiers chapitres d’un livre
qu’il publiera prochainement. Ces pages de souvenirs
intimes nous sont précieuses ; M. J. Buisson n’est
d’ailleurs pas un étranger à la Gazette, et nos lecteurs
ont gardé le souvenir du Salon qu’il écrivait pour
nous en 1881. (n. d. l. r.)