CHARDIN ET SES ŒUVRES
A POTSDAM ET A STOCKHOLM
(deuxième article1)
e n’est pas, dit Mariette, avec les deux
célèbres Cuisines peintes pour Antoine
de Laroque, l’ami de Watteau, que Char-
din établit sa réputation. Eu égard au
grand succès qui accueillit, au Salon de
1737,, La Fontaine et La Blanchisseuse 2,
« ce qui le mit tout à fait en réputation,
ce fut le tableau de La Gouvernante »
exposé deux ans plus tard. Pendant que
ce tableau était encore sur le chevalet, M. de Julienne parut le
goûter; mais il fut acheté par un banquier nommé Despuechs3 et
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXII., p. 177.
2. La Fontaine et la Blanchisseuse originales du Musée national de Stock-
holm furent probablement achetées à la vente de de Laroque. Une réplique, pro-
venant de la collection Crozat, se trouve à l’Ermitage ; celle de la National Gal-
lery n’est pas de premier ordre, mais supérieure cependant à l’exemplaire de
la collection de sir Francis Cook, à Richmond (exposée au Guildhall en 1898,
n° 68). Ce dernier, ainsi que le pendant (n° 52), n’est qu’une lourde préparation.
3. Despuechs posséda les Tours de cartes, où deux enfants surveillent le jeu.
Gravé par Surugue (1744) ; mentionné par Boeder (n° 51) comme faisant partie de
la collection de M. Moitessier.