NOTES SUR BERNARDINO LUINI
103
« d’honorable Antoine Busio », un petit tableau d’autel, « pour orner
l’autel de l’oratoire de Saint-Jacques, sur lequel serait représentée
la Vierge avec l’Enfant, saint Jacques et saint Philippe, deux femmes
en prière et un homme en prière » (peut-être celui-là même qui lit la
commande) Si l’inscription du tableau exposé à Brera (n° 98) est
authentique : « Antonius Bustius divis Jacobo et Philippo sacravit
LA VIERGE ASSISE AVEC L’ENFANT BÉNISSANT, PAR BERNARDINO LUINI
(Mus.c Brera, Milan.)
anno MDXV », cet ouvrage, catalogué sous la rubrique « manière de
Luini », serait de Luini lui-même. Autre monument des premières
incertitudes, que le peintre dissipa si vite pour jamais ; car il est
médiocre, ce tableau votif, et quelconque, et d’une nuance violâtre
qui déplaît. Les notes prises lors des premières impressions me
disent même assez brutalement ceci : « Ecole de Luini? Oui,
l’école d’un maître qui n’a point d’école. »
En 1515, « la Compagnie du Saint-Sacrement, les apprentis qui
la composaient et notamment certain Lucas Terzago, convenaient,
suivant acte passé par devant le notaire Barthélemi Sormanno, de
1. Notes Heltrami-Motta (La Cronologia luinesca).
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« d’honorable Antoine Busio », un petit tableau d’autel, « pour orner
l’autel de l’oratoire de Saint-Jacques, sur lequel serait représentée
la Vierge avec l’Enfant, saint Jacques et saint Philippe, deux femmes
en prière et un homme en prière » (peut-être celui-là même qui lit la
commande) Si l’inscription du tableau exposé à Brera (n° 98) est
authentique : « Antonius Bustius divis Jacobo et Philippo sacravit
LA VIERGE ASSISE AVEC L’ENFANT BÉNISSANT, PAR BERNARDINO LUINI
(Mus.c Brera, Milan.)
anno MDXV », cet ouvrage, catalogué sous la rubrique « manière de
Luini », serait de Luini lui-même. Autre monument des premières
incertitudes, que le peintre dissipa si vite pour jamais ; car il est
médiocre, ce tableau votif, et quelconque, et d’une nuance violâtre
qui déplaît. Les notes prises lors des premières impressions me
disent même assez brutalement ceci : « Ecole de Luini? Oui,
l’école d’un maître qui n’a point d’école. »
En 1515, « la Compagnie du Saint-Sacrement, les apprentis qui
la composaient et notamment certain Lucas Terzago, convenaient,
suivant acte passé par devant le notaire Barthélemi Sormanno, de
1. Notes Heltrami-Motta (La Cronologia luinesca).