PIERRE PU VIS DE CHAVANNES
221
Après la mort de Meissonier, il fut élu président de la Société
Nationale des Beaux-Arts. Dans sa présidence, il déploya les grandes
qualités qui étaient en lui parvenues à leur maturité, et il devint,
pour le public, le représentant le plus en vue, le négociateur des
beaux-arts devenus libres avec le pouvoir.
Vint un moment où la situation que personne ne contestait
plus fut consacrée par un témoignage public d’admiration des
l’incendie
Œuvre de jeunesse de Puvis de Chavannes.
maîtres de France et d’Europe, qui mérite de rester une date de
l’histoire des arts dans notre pays, à la fin du xix° siècle.
Plus de cinq cents artistes français, auxquels vinrent s’ad-
joindre les maires des villes décorées par Puvis, des délégués de
Berlin, de Hollande, de Suisse, de Belgique, les premiers hommes
de France, dans la philosophie, la science, les lettres, offrirent à
Puvis un banquet, à l’Hôtel Continental, pour fêter ses soixante-dix
ans, le 16 janvier 1895.
Le croirait-on? A quatre ans de distance, il est devenu difficile
de retrouver la relation de cette belle manifestation. Elle avait été
annoncée dans le Figaro par un magistral article de M. Bodin, sur
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Après la mort de Meissonier, il fut élu président de la Société
Nationale des Beaux-Arts. Dans sa présidence, il déploya les grandes
qualités qui étaient en lui parvenues à leur maturité, et il devint,
pour le public, le représentant le plus en vue, le négociateur des
beaux-arts devenus libres avec le pouvoir.
Vint un moment où la situation que personne ne contestait
plus fut consacrée par un témoignage public d’admiration des
l’incendie
Œuvre de jeunesse de Puvis de Chavannes.
maîtres de France et d’Europe, qui mérite de rester une date de
l’histoire des arts dans notre pays, à la fin du xix° siècle.
Plus de cinq cents artistes français, auxquels vinrent s’ad-
joindre les maires des villes décorées par Puvis, des délégués de
Berlin, de Hollande, de Suisse, de Belgique, les premiers hommes
de France, dans la philosophie, la science, les lettres, offrirent à
Puvis un banquet, à l’Hôtel Continental, pour fêter ses soixante-dix
ans, le 16 janvier 1895.
Le croirait-on? A quatre ans de distance, il est devenu difficile
de retrouver la relation de cette belle manifestation. Elle avait été
annoncée dans le Figaro par un magistral article de M. Bodin, sur