A TRAVERS LA SOUABE
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bien sc persuader, au surplus, qu’aucun esprit de dénigrement
ne préside à mes observations. Mon unique désir est de chercher
pourquoi les instincts de la Souabe diffèrent ainsi de ceux de la
Franconie.
Voici enfin Ulm qui se dresse, serrée autour de son «Münster ».
Vue de loin, la vieille cité ne manque pas de pittoresque, grâce
LA PLACE DU 31 A 11 C II É , A ULM, AVEC LA FONTAINE DE S Y R LIN
surtout à la flèche moderne (1844-1890), si hardie (161 mètres), qui
domine la cathédrale. Mais quelle déception, dès que l’on a dépassé
l’enceinte ! L’œil ne rencontre plus que des tons noirâtres ; le crépi
môme est morose, vert sombre, jaune sale, sans une note claire
qui l’avive. Ici, comme dans bon nombre de villes allemandes,
je dois signaler la préférence pour les colorations ternes, éteintes
et maussades. Les toits eux-mêmes, qui, à distance, paraissent si
pittoresques, perdent tout accent, vus de près. Ajoutez qu’ils sont
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bien sc persuader, au surplus, qu’aucun esprit de dénigrement
ne préside à mes observations. Mon unique désir est de chercher
pourquoi les instincts de la Souabe diffèrent ainsi de ceux de la
Franconie.
Voici enfin Ulm qui se dresse, serrée autour de son «Münster ».
Vue de loin, la vieille cité ne manque pas de pittoresque, grâce
LA PLACE DU 31 A 11 C II É , A ULM, AVEC LA FONTAINE DE S Y R LIN
surtout à la flèche moderne (1844-1890), si hardie (161 mètres), qui
domine la cathédrale. Mais quelle déception, dès que l’on a dépassé
l’enceinte ! L’œil ne rencontre plus que des tons noirâtres ; le crépi
môme est morose, vert sombre, jaune sale, sans une note claire
qui l’avive. Ici, comme dans bon nombre de villes allemandes,
je dois signaler la préférence pour les colorations ternes, éteintes
et maussades. Les toits eux-mêmes, qui, à distance, paraissent si
pittoresques, perdent tout accent, vus de près. Ajoutez qu’ils sont