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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 22.1899

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Nr. 4
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Frantz, Henri: Les salons anglais en 1899: Royal Academy - International Society - New Gallery
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https://doi.org/10.11588/diglit.24686#0362

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344

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

sir Edward Poynter avec une aussi grande distinction de pensée et
de forme.

Ce qui accentue encore le défaut d’intérêt de ces expositions,
dans leurs lignes générales du moins, c’est que certains des plus
grands peintres de l’Angleterre n’ont exposé cette année que relative-
ment peu de chose. M. George-Frédérick Watts, qui nous avait si
bien habitués à nous émerveiller autant devant la splendeur de son
génie que devant sa grande puissance de production, ne nous donne
guère, cette année, que deux magnifiques portraits d’hommes, et
M. John Sargent semble se reposer de son prodigieux effort de l’an
passé. Quant aux jeunes artistes, quelques-uns des plus remarquables
ont exposé ailleurs. M. Byam Shaw, l’un de ceux qui paraissent
continuer très brillamment l’école préraphaélite et qui au coloris
intense de Millais allie la sensibilité de Rossctti, a réuni, au prin-
temps dernier, à la galerie DowdeswclQ un certain nombre de scs
bonnes toiles ; M. Wilfrid von Glehn montrait il y a quelques mois,
à la Galerie Goupil, certains portraits sensationnels; enfin, M. Mor-
timer Menpes, ce maître du dessin, avait ouvert, lui aussi, une
exposition particulière. Autant de raisons pour que les Salons fussent
moins intéressants que si ces artistes y avaient largement figuré.

Il est vrai qu’à première vue la Société Internationale — si l’on
en juge par son exposition de 1899 —- devrait compléter les anciens
Salons. Mais là aussi, en y regardant de plus près, comme à la Royal
Acadcmy et à la New Gallery, on sera souvent déçu. M. Wliistlcr,
qui faisait l’attrait particulier de ces expositions et qui y figurait l’an
passé avec des toiles de haute valeur, s'est contenté d’envoyer cette
fois-ci quelques tristes essais, parmi lesquels sa marine : Trouville
pourra seule nous retenir. Où sont donc le dessin magistral,, le coloris
savamment gradué du peintre de Miss Alexander ? On croirait aujour-
d’hui se trouver devant un infime plagiaire du maître, et c’est grand
dommage !

La première exposition de la Société Internationale, en 1898,
était d’un intérêt suffisant pour nous faire espérer que nous allions
y voir chaque année les œuvres les meilleures des principales écoles
modernes. Mais, au lieu de compléter cette réunion, les organi-
sateurs de ces expositions semblent s’être efforcés d’éliminer beau-
coup de ceux qui y figuraient l’an passé. C’est ainsi que les peintres
allemands en sont presque tous absents et que les artistes français
n’ont envoyé que des toiles presque toutes déjà vues, marquant bien
par là, j’en ai peur, le peu de cas qu’ils font de l’exposition de
 
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