DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Bourcard, Gustave: David Young Cameron: peintre-graveur
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24686#0501
DAVID YOUNG CAMERON
47 /
à l’éloigner de l’œil, de façon à l’amener juste au point où son regard
ravi peut en goûter tout le charme, en savourer toute la pénétrante
séduction; nous avouons, pour notre pari, avoir maintes fois refusé
de nous rendre acquéreur d'une pièce que nous admirions, mais que
l’immensité de son format rendait absolument immaniable ; une
grande estampe est comme un long discours, elle nous fait peur!
Un peu nomade comme ceux de sa race, il a élargi ses horizons
CANAL, A AMSTERDAM
D aprcs l cau-forte de D. Y. Cameron.
en voyageant, et, successivement, il a parcouru la Hollande, la
France et l’Italie, rapportant de ces contrées nombre d’eaux-fortes
dérobées aux coins les plus charmants et les plus pittoresques;
cependant c’est surtout dans son pays, dans sa chère et fière Ecosse
— his bonnie Scotland —- qu’il a trouvé ses plus puissants accents.
Mais arrivons à l’œuvre1, et disons que l’artiste, qui n’a aucune
préférence, rend avec un égal bonheur tous les genres; figures, Heurs,
marines, paysages, architecture, trouvent en lui un merveilleux
interprète ; il a surtout le don de faire parler les pierres, et nous
croyons savoir qu’il a peut-être un faible pour les vieux monuments!
Ses premières planches furent Saint Mary s loch, ce délicieux
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à l’éloigner de l’œil, de façon à l’amener juste au point où son regard
ravi peut en goûter tout le charme, en savourer toute la pénétrante
séduction; nous avouons, pour notre pari, avoir maintes fois refusé
de nous rendre acquéreur d'une pièce que nous admirions, mais que
l’immensité de son format rendait absolument immaniable ; une
grande estampe est comme un long discours, elle nous fait peur!
Un peu nomade comme ceux de sa race, il a élargi ses horizons
CANAL, A AMSTERDAM
D aprcs l cau-forte de D. Y. Cameron.
en voyageant, et, successivement, il a parcouru la Hollande, la
France et l’Italie, rapportant de ces contrées nombre d’eaux-fortes
dérobées aux coins les plus charmants et les plus pittoresques;
cependant c’est surtout dans son pays, dans sa chère et fière Ecosse
— his bonnie Scotland —- qu’il a trouvé ses plus puissants accents.
Mais arrivons à l’œuvre1, et disons que l’artiste, qui n’a aucune
préférence, rend avec un égal bonheur tous les genres; figures, Heurs,
marines, paysages, architecture, trouvent en lui un merveilleux
interprète ; il a surtout le don de faire parler les pierres, et nous
croyons savoir qu’il a peut-être un faible pour les vieux monuments!
Ses premières planches furent Saint Mary s loch, ce délicieux