LES ORIGINES DU PALAIS MAZARIN
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ordonnait de mettre en vente les meubles et la bibliothèque de Ma-
zarin1. Naudé protesta, cherchant par tous les moyens à sauver ce
dépôt de près de 40000 volumes qu'il avait péniblement rassem-
blés2. Ce fut inutile. La vente eut lieu dans des conditions déplo-
rables, les livres vendus pour rien, volés, dispersés. Le 17 février
tout était fini à n’importe quel prix3. Les meubles avaient précédé
les volumes. Louis XIV, en vain, avait lâché de sauver la collec-
tion4, et Mazarin avait notifié trop tard qu’il la donnait au Roi3.
MAZARIN ET LA GALERIE MAZARINE, D'APRÈS UNE GRAVURE DE R. NANTEUIL
Revenant à Paris le 21 octobre 1652, Louis XIV rétablissait les
1. Arrêt cle la Cour de Parlement donné contre le cardinal Mazarin, publié le
30 décembre 1651, Paris, 1651, in-4°.
2. G. Naudé, Avis à nos seigneurs du Parlement sur la rente de la bibliothèque de
M. le cardinal Mazarin, dans Pelit-Radel, Recherches sur les bibliothèques anciennes,
P- 271.
3. Sur cetle opération, voir Goret, La Muse historique, 14 janvier 1652; les lettres
de Naudé publiées par J. Kaulek (Ballet. de la Soc. de l'hist. de Paris, t. VIII, p. 131
et suiv.) ; Guy-Patin, Lettres, t. I, p. 195; G. Naudé, Le Mascurat, p. 295.
4. Il écrivit au procureur général (Aubety, Histoire de Mazarin, t. III, p. 311),
mais le Parlement passa outre par un arrêt du 24 juillet 1652 (cf. Petit-Radel,
op. cit., p. 286).
5. « Si cette donation eût paru», lui écrivait Naudé désolé, «jamais la biblio-
thèque n’eùt été vendue ». (Kaulek, op. cit., p. 143.)
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ordonnait de mettre en vente les meubles et la bibliothèque de Ma-
zarin1. Naudé protesta, cherchant par tous les moyens à sauver ce
dépôt de près de 40000 volumes qu'il avait péniblement rassem-
blés2. Ce fut inutile. La vente eut lieu dans des conditions déplo-
rables, les livres vendus pour rien, volés, dispersés. Le 17 février
tout était fini à n’importe quel prix3. Les meubles avaient précédé
les volumes. Louis XIV, en vain, avait lâché de sauver la collec-
tion4, et Mazarin avait notifié trop tard qu’il la donnait au Roi3.
MAZARIN ET LA GALERIE MAZARINE, D'APRÈS UNE GRAVURE DE R. NANTEUIL
Revenant à Paris le 21 octobre 1652, Louis XIV rétablissait les
1. Arrêt cle la Cour de Parlement donné contre le cardinal Mazarin, publié le
30 décembre 1651, Paris, 1651, in-4°.
2. G. Naudé, Avis à nos seigneurs du Parlement sur la rente de la bibliothèque de
M. le cardinal Mazarin, dans Pelit-Radel, Recherches sur les bibliothèques anciennes,
P- 271.
3. Sur cetle opération, voir Goret, La Muse historique, 14 janvier 1652; les lettres
de Naudé publiées par J. Kaulek (Ballet. de la Soc. de l'hist. de Paris, t. VIII, p. 131
et suiv.) ; Guy-Patin, Lettres, t. I, p. 195; G. Naudé, Le Mascurat, p. 295.
4. Il écrivit au procureur général (Aubety, Histoire de Mazarin, t. III, p. 311),
mais le Parlement passa outre par un arrêt du 24 juillet 1652 (cf. Petit-Radel,
op. cit., p. 286).
5. « Si cette donation eût paru», lui écrivait Naudé désolé, «jamais la biblio-
thèque n’eùt été vendue ». (Kaulek, op. cit., p. 143.)