UN EXEMPLAIRE
DE
LÀ « DESCRIPTION DE PARIS » DE PIGANIOL DE LA FORCE
ORNÉ DE CROQUIS PAR GABRIEL DE SAINT-AUBIN
Dans un recueil renfermant
des dessins de tous les membres
de sa famille, et auxquels il avait
joint des notes et des commen-
taires pleins d’intérêt1, Germain
de Saint-Aubin, à propos de Ga-
briel-Jacques son frère, avaitécrit
ceci : il « se livra de bonne heure
aux petites compositions qu’il
chargea de trop de savoir et de
détails, gagna un grand prix à
l’Académie Royale, fit quelques
tableaux et quelques élèves mé-
diocres, passa sa vie à dessiner
tout ce qui se trouva sur son
passage. Les objets de vente
étaient dessinés sur les marges de ses catalogues, de manière à être
reconnus. Il avait la mémoire fort ornée, parlait hardiment, était
remarqué partout où il se présentait par sa malpropreté et son talent...
A force de négliger tout ce qui concourt à la santé, il est mort dans
un anéantissement absolu, le 14 février 17802, a laissé dans le
plus grand désordre son linge, ses habits et quatre ou cinq mille
dessins non terminés ». Germain de Saint-Aubin ajoute d’autre
part3 que Gabriel «était singulier, bizarre, farouche et malpropre ».
A défaut du souvenir de ses contemporains et des notes, justes
encore qu’un peu sévères, de son frère, l’œuvre de Gabriel de Saint-
DESSINÉ PAR LUI-MÊME
EAU-FORTE DE JULES DE GON COURT
1. Ce recueil fit partie de l’ancienne collection Destailleur.
2. Le 9 février, d’après l’acte de décès. Il était né le 14 avrii 1724.
3. Recueil de plantes copiées d’après nature par Charles-Germain de Saint-Aubin
(d’après la citation des Concourt).
XXXIX.
3' PÉRIODE
DE
LÀ « DESCRIPTION DE PARIS » DE PIGANIOL DE LA FORCE
ORNÉ DE CROQUIS PAR GABRIEL DE SAINT-AUBIN
Dans un recueil renfermant
des dessins de tous les membres
de sa famille, et auxquels il avait
joint des notes et des commen-
taires pleins d’intérêt1, Germain
de Saint-Aubin, à propos de Ga-
briel-Jacques son frère, avaitécrit
ceci : il « se livra de bonne heure
aux petites compositions qu’il
chargea de trop de savoir et de
détails, gagna un grand prix à
l’Académie Royale, fit quelques
tableaux et quelques élèves mé-
diocres, passa sa vie à dessiner
tout ce qui se trouva sur son
passage. Les objets de vente
étaient dessinés sur les marges de ses catalogues, de manière à être
reconnus. Il avait la mémoire fort ornée, parlait hardiment, était
remarqué partout où il se présentait par sa malpropreté et son talent...
A force de négliger tout ce qui concourt à la santé, il est mort dans
un anéantissement absolu, le 14 février 17802, a laissé dans le
plus grand désordre son linge, ses habits et quatre ou cinq mille
dessins non terminés ». Germain de Saint-Aubin ajoute d’autre
part3 que Gabriel «était singulier, bizarre, farouche et malpropre ».
A défaut du souvenir de ses contemporains et des notes, justes
encore qu’un peu sévères, de son frère, l’œuvre de Gabriel de Saint-
DESSINÉ PAR LUI-MÊME
EAU-FORTE DE JULES DE GON COURT
1. Ce recueil fit partie de l’ancienne collection Destailleur.
2. Le 9 février, d’après l’acte de décès. Il était né le 14 avrii 1724.
3. Recueil de plantes copiées d’après nature par Charles-Germain de Saint-Aubin
(d’après la citation des Concourt).
XXXIX.
3' PÉRIODE