Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 39.1908

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Marcou, Paul Frantz: Le chef-reliquaire de l'église de Sainte-Fortunade (Corrèze)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24866#0322

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE CHEF-RELIQUAIRE

DE L'ÉGLISE DE SAINTE-FORTUNADE

(CORRÈZE)

e que nous savons de la petite Fortunade
tient en trois lignes. Les Acta Sanc-
torum nous apprennent qu’elle avait
trois frères : Carponius, Evaristus et
Priscianus, et que tous quatre subirent
le martyre en 302, à Césarée de Pales-
tine, au temps de l’empereur Domitien :
« Après avoir victorieusement sup-
porté le chevalet, le feu, les bêtes et
autres tortures, elle rendit son âme
à Dieu; son corps fut, par la suite,
transporté à Naples, en Campanie. » Et c’est tout. L'artiste du
xve siècle n’en savait pas davantage; en savait-il même autant?
Pour lui, Fortunade était une enfant et cette enfant mourut pour
sa foi, en souffrant; et cela lui suffisait. Quelle idée s’en faisait-il,
quand il en voulut fixer l’image, et quelle idée nous en a-t-il laissée?

En 1857, l’un des premiers dénicheurs des gloires limousines,
l’abbé Texier, l’esprit encore hanté, quoi qu’il en eût, par le canon
de la critique dogmatique, notait, avec autant d’exactitude que
de pieuse partialité, que « le front trop court n’a pas les proportions
classiques, que le nez exigu est retroussé, que la bouche est grande
et fendue en ligne droite, que le menton trop court est pointu 1 ».
Tout cela est vrai. Mais il n’omettait pas de faire ressortir que tout

1. L’abbé Texier, Dictionnaire d’orfèvrerie, -1857 (Encyclopédie Migne) col.
292-293. — Cf. Émile Molinier (Gazette des Beaux-Arts, 1887, t If, p. 153, üg. par
H. Guérard), et L'Orfèvrerie limousine à l'Exposition de Ttdle en 1887 (Bulletin
de la Soc. scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, t. IX, 1887). ■—
Exposition rétrospective de l’art français au Palais du Trocadéro en IS89, n° 383.
— Exposition rétrospective de l’art français, scs origines à 1800, au Petit Palais
des Champs-Elysées en 1900, n° 1733. — Ernest Rupin, L’Œuvre cle Limoges,
 
Annotationen