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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 40.1908

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Hepp, Pierre: L' exposition de portraits d'hommes et de femmes célèbres (1830-1900): à Bagatelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0052

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42

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

à l’opiniâtre analyse du « portrait ». Encore que remarquable,
cette vivacité dégénère en virtuosité dans l’intense Portrait de
Whistler par M. Boldini.

Des portraits en nombre prêtés par la famille d’Orléans, nous
avons à distinguer, après la touchante Princesse de Joinville, de
Winterhalter, le Duc d'Orléans à cheval du charmant Eugène Lami,
séduisant historien du dandysme, que sa Revue aux Champs-Elysées
permet de saisir dans la maîtrise de son élégante invention. Ary
Scheffer est bien maladroit en regard et ses moyens d’expression
sont bien faibles, sans être toutefois aussi désastreux que ceux du
baron Wappers.

François Bouchot figure, à côté du curieux Emile Pessard
d’Iicnri Régnault, avec un Portrait de la Malibran. Il témoigne de
dons du meilleur aioi qui valurent, an reste, les honneurs du
Louvre à l’excellent Dix-huit Brumaire. Le romanesque Alfred de
Musset représente moins avantageusement Delacroix que sa typique
George S and. Pour Courbet, i] tient plutôt son rôle avec son
Champfleury qu’avec son Courbet en moine. Quant à Isabey et à
André Gill, un Portrait de la nièce de l'artiste et un Portrait de
Jules Janin, très proche de Daumier, les situent à leur vraie place,
aux antipodes Lun de l’autre.

Un retour en grâce identique à celui que nous constatons pour
Ingres et ses élèves et que nous hasardons d’entrevoir pour Paul
Delaroche est peut-être également réservé à Bastien-Lepage, trop
considéré comme peintre rustique, pas assez comme portraitiste.
Le Portrait de Mme Drouet procède d’un esprit sérieux et lucide,
d’une main savante et décidée. La culture qu’indique son entente
déchoit dans les portraits de M. Raffaëlli et dans l’insuffisant Ver-
laine de M. Aman-Jean. Le Portrait de Jean Lorrain par M. de La
Gandara ne laisse pas de retenir l’attention, quoique sa qualité
d’inspiration souffre du vis-à-vis de Y Edmond de Goncourt d’Eu-
gène Carrière, bien nuageux, sans conteste, et bien fantomatique,
attachant cependant par l’ampleur de la sensibilité. Et, pour ter-
miner l’examen des peintures sur une œuvre caractéristique, nous
irons au Portrait du Docteur Blanche par M. Jacques Blanche, qui
fixe encore l’atmosphère bourgeoise où le Globe et les Débats entre-
tinrent leur clientèle.

Carpeaux compose presque seul la section de sculpture de
l'Exposition. En ce qui concerne ses plâtres, notre préférence va au
buste serré de M. Tissot. Les autres bustes ne manquent pas de relief,
 
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