DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0285
BIBLIOGRAPHIE
LE TÉRENCE DES DUCS, par Henry Martin1.
On s’est efforce, depuis quelques
années, de mettre à la disposition des
travailleurs et des curieux des séries
de reproductions plus ou moins luxu-
euses des trésors d’art conservés dans
nos dépôts de manuscrits. Depuis les
Quarante Fouquet du livre d’Heures
d’Étienne Chevalier au Musée Condé,
nous avons vu paraître les Heures
de Turin et celles de Chantilly; tout
récemment encore, les Antiquités ju-
daïques de la Bibliothèque Nationale
faisaient l’objet de magnifiques repro-
ductions et d’un savant commentaire
de M. le comte Durrieu. On pourrait
citer bien d’autres exemples de ces
publications en France ou à l’étran-
ger; mais il est légitime de men-
tionner spécialement ici la très utile
série, quoique plus modeste d’as-
pect, publiée en phototypie par la maison Berthaud, sous la direction de
M. Omont, d’après les plus importants manuscrits de la Bibliothèque Nationale.
La miniature française, en particulier, connue et appréciée de longue date
par les spécialistes, admirée par le public dans des expositions qui lui firent
entrevoir la place considérable qu’elle doit tenir dans l’histoire de notre pein-
ture du moyen âge, deviendra, grâce à ces précieux instruments de travail, abor-
dable et profitable à un plus grand nombre. Elle fournira aux historiens qui n’en
font pas leur préoccupation unique des documents inestimables et innombrables
pour la connaissance des idées, des mœurs, des costumes, etc. ; elle leur suggé-
rera des comparaisons précieuses pour l’élude des styles, des modes artistiques;
l’étude en sera facilitée même à ceux qui s’y consacrent particulièrement, grâce
aux rapprochements devenus possibles, aux souvenirs plus précis que ceux qu’on
rapporte de la vision successive, à intervalles parfois fort éloignés, de monuments
conservés dans diverses bibliothèques, ou que l’on ne saurait, même s’ils appar-
1. Paris, librairie Plon-Nourrit et Cie, 1908. Un vol. in-4, avec une héliogravure en
couleurs, un frontispice et 35 héliogravures en noir, reproduisant 132 miniatures.
ILLUSTRATION D’UNE SCÈNE DE «l’iIÉCYRE»
MINIATURE DU « TÉRENCE DES DUCS »
(Bibliothèque de l’Arsenal.)
LE TÉRENCE DES DUCS, par Henry Martin1.
On s’est efforce, depuis quelques
années, de mettre à la disposition des
travailleurs et des curieux des séries
de reproductions plus ou moins luxu-
euses des trésors d’art conservés dans
nos dépôts de manuscrits. Depuis les
Quarante Fouquet du livre d’Heures
d’Étienne Chevalier au Musée Condé,
nous avons vu paraître les Heures
de Turin et celles de Chantilly; tout
récemment encore, les Antiquités ju-
daïques de la Bibliothèque Nationale
faisaient l’objet de magnifiques repro-
ductions et d’un savant commentaire
de M. le comte Durrieu. On pourrait
citer bien d’autres exemples de ces
publications en France ou à l’étran-
ger; mais il est légitime de men-
tionner spécialement ici la très utile
série, quoique plus modeste d’as-
pect, publiée en phototypie par la maison Berthaud, sous la direction de
M. Omont, d’après les plus importants manuscrits de la Bibliothèque Nationale.
La miniature française, en particulier, connue et appréciée de longue date
par les spécialistes, admirée par le public dans des expositions qui lui firent
entrevoir la place considérable qu’elle doit tenir dans l’histoire de notre pein-
ture du moyen âge, deviendra, grâce à ces précieux instruments de travail, abor-
dable et profitable à un plus grand nombre. Elle fournira aux historiens qui n’en
font pas leur préoccupation unique des documents inestimables et innombrables
pour la connaissance des idées, des mœurs, des costumes, etc. ; elle leur suggé-
rera des comparaisons précieuses pour l’élude des styles, des modes artistiques;
l’étude en sera facilitée même à ceux qui s’y consacrent particulièrement, grâce
aux rapprochements devenus possibles, aux souvenirs plus précis que ceux qu’on
rapporte de la vision successive, à intervalles parfois fort éloignés, de monuments
conservés dans diverses bibliothèques, ou que l’on ne saurait, même s’ils appar-
1. Paris, librairie Plon-Nourrit et Cie, 1908. Un vol. in-4, avec une héliogravure en
couleurs, un frontispice et 35 héliogravures en noir, reproduisant 132 miniatures.
ILLUSTRATION D’UNE SCÈNE DE «l’iIÉCYRE»
MINIATURE DU « TÉRENCE DES DUCS »
(Bibliothèque de l’Arsenal.)