DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Tourneux, Maurice: Les galeries privées an Amérique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0451
LES GALERIES PRIVÉES EN AMÉRIQUE
pour rapporter quelques bribes des richesses dont regorgeait la vieille
Europe, ou tout au moins pour s’initier à des jouissances inconnues1 2.
Vers la même époque, la France professait une ignorance vraiment
encyclopédique, selon le mot d’un homme d’esprit, à l’égard des
progrès accomplis par les autres peuples et ne soupçonnait pas plus
les transformations par lesquelles passait l’esprit public aux Etats-
Unis, qu’elle n’entrevoyait dans l’Allemagne des traités de 1815 les
éléments futurs de la revanche d’Iéna. Ee livre justement célèbre
1. Copyright, 1907, by the August F. Jaccaci Company. Entered at Stationer’s
Hall, London.
2. Sur les tentatives antérieures du xvui0 siècle, et sur les témoignages qui
en subsistent, voyez le travail de MM. François Monod et Lewis Einstein : Le Musée
de la Société historique de New-York (Gazette des Beaux-Arts, 1905, tome I, p. 414-
420, et 1906, tome II, p. 235-255).
XL. — 3° PÉRIODE.
LA PRÉSENTATION AU TEMPLE, PAR GIOTTO
Collection de M»« Gardner, Boston.) t
Les collections d’art
formées en Amérique par
des particuliers datent
des premières années du
xixe siècle, et rien ne
pouvait, au début, faire
prévoir le développement
et l’importance qu’elles
prendraient un jour. La
traversée de l’Atlantique
était alors longue et pé-
rilleuse ; on comptait ceux
d’entre les contemporains
de Washington ou leurs
descendants immédiats
qui avaient risqué leur vie
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pour rapporter quelques bribes des richesses dont regorgeait la vieille
Europe, ou tout au moins pour s’initier à des jouissances inconnues1 2.
Vers la même époque, la France professait une ignorance vraiment
encyclopédique, selon le mot d’un homme d’esprit, à l’égard des
progrès accomplis par les autres peuples et ne soupçonnait pas plus
les transformations par lesquelles passait l’esprit public aux Etats-
Unis, qu’elle n’entrevoyait dans l’Allemagne des traités de 1815 les
éléments futurs de la revanche d’Iéna. Ee livre justement célèbre
1. Copyright, 1907, by the August F. Jaccaci Company. Entered at Stationer’s
Hall, London.
2. Sur les tentatives antérieures du xvui0 siècle, et sur les témoignages qui
en subsistent, voyez le travail de MM. François Monod et Lewis Einstein : Le Musée
de la Société historique de New-York (Gazette des Beaux-Arts, 1905, tome I, p. 414-
420, et 1906, tome II, p. 235-255).
XL. — 3° PÉRIODE.
LA PRÉSENTATION AU TEMPLE, PAR GIOTTO
Collection de M»« Gardner, Boston.) t
Les collections d’art
formées en Amérique par
des particuliers datent
des premières années du
xixe siècle, et rien ne
pouvait, au début, faire
prévoir le développement
et l’importance qu’elles
prendraient un jour. La
traversée de l’Atlantique
était alors longue et pé-
rilleuse ; on comptait ceux
d’entre les contemporains
de Washington ou leurs
descendants immédiats
qui avaient risqué leur vie
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