Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 40.1908)

LE FAUBOURG SAINT -MARCEL VERS 1640
D’APRÈS UNE EAU-FORTE ORIGINALE DE Z E E M A N

LES

PREMIERS PEINTRES DU PAYSAGE PARISIEN

Quelques lignes d’une des relations écrites sur le Salon en 1793
sont bien propres à éveiller notre attention touchant la pein-
ture de paysage à cette époque. Voici ce qu’on lit, en effet,
au numéro du 21 septembre des Petites Affiches : « 11 faut convenir
que le paysage est porté au plus haut degré auquel il ait encore
atteint dans notre école depuis Cl. Lorrain et le Poussin... Nous
croyons que la campagne de France que nous retracent aux Salons
nos paysagistes rappelle, à peu de chose près, leur manière [enten-
dons : n’est pas sensiblement au-dessous d’elle], La nature est su-
perbe partout, quand on sait la voir, la choisir et la rendre avec
goût et énergie... Nous ferions un volume, si nous entreprenions
de parler de tous les talents que nous montrent... ». Suit une énu-
mération inachevée d’artistes, parmi lesquels on trouve bien à saluer
au passage les noms connus de Georges Michel et de Moreau l’ainé,
mais dont tous les autres sont aujourd’hui parfaitement ignorés.

Ainsi, voilà deux années à peine que, l’Académie Royale ayant
été abolie, les expositions du Louvre sont accessibles à tous, et l’on
y voit surgir de toutes parts les paysagistes; et non pas exclusive-

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