UN TRÉSOR DE PEINTURES INÉDITES DU XVe S1ÈCUE
A GRENADE
La conquête de Grenade fut l’événe-
ment capital dans la vie d’Isabelle la Ca-
tholique. La reine déclara elle-même
qu’elle tenait à cette ville plus qu’à sa vie ;
elle lui consacra ses veilles et ses ten-
dresses maternelles, travailla à sa régé-
nération chrétienne, et décida enfin de
lui léguer sa dépouille mortelle, en élevant
à cette intention, peu de temps avant de
mourir, en 1504, une chapelle attenante
à la grande mosquée que Charles-Quint
devait transformer en une immense ca-
thédrale. A cette chapelle royale Isabelle
donna les reliques, les joyaux et les ornements de sa chapelle pala-
tine ; le roi Ferdinand et les autres exécuteurs testamentaires de la
reine ajoutèrent à ces dons la plupart de ses biens mobiliers : sa
bibliothèque, ses tapisseries, ses sculptures et les peintures de sa
collection, dont une partie seulement fut vendue, sans doute pour
payer les dettes, selon l’usage.
Une partie de tout cela, la plus grande partie, s’est perdue. Le&
inventaires attestent le déplorable gaspillage de ces richesses. Pour
nous en tenir aux peintures, à peine reste-t-il la moitié des pan-
neaux mentionnés dans l’acte de remise à la chapelle, conservé
aux Archives de Simancas. Mais cette moitié de la collection d’Isa-
belle comprend encore trente-quatre numéros, sans compter les ta-
1. Toutes les photographies qui illustrent cet article sont l’œuvre de l’auteur,.
I). M. Gômez-Moreno.
XL. — 3e période. 37
DÉTAIL D’UNE RÉSURRECTION
PAR THIERRY BOUTS (?)
(Chapelle royale de Grenade.)
A GRENADE
La conquête de Grenade fut l’événe-
ment capital dans la vie d’Isabelle la Ca-
tholique. La reine déclara elle-même
qu’elle tenait à cette ville plus qu’à sa vie ;
elle lui consacra ses veilles et ses ten-
dresses maternelles, travailla à sa régé-
nération chrétienne, et décida enfin de
lui léguer sa dépouille mortelle, en élevant
à cette intention, peu de temps avant de
mourir, en 1504, une chapelle attenante
à la grande mosquée que Charles-Quint
devait transformer en une immense ca-
thédrale. A cette chapelle royale Isabelle
donna les reliques, les joyaux et les ornements de sa chapelle pala-
tine ; le roi Ferdinand et les autres exécuteurs testamentaires de la
reine ajoutèrent à ces dons la plupart de ses biens mobiliers : sa
bibliothèque, ses tapisseries, ses sculptures et les peintures de sa
collection, dont une partie seulement fut vendue, sans doute pour
payer les dettes, selon l’usage.
Une partie de tout cela, la plus grande partie, s’est perdue. Le&
inventaires attestent le déplorable gaspillage de ces richesses. Pour
nous en tenir aux peintures, à peine reste-t-il la moitié des pan-
neaux mentionnés dans l’acte de remise à la chapelle, conservé
aux Archives de Simancas. Mais cette moitié de la collection d’Isa-
belle comprend encore trente-quatre numéros, sans compter les ta-
1. Toutes les photographies qui illustrent cet article sont l’œuvre de l’auteur,.
I). M. Gômez-Moreno.
XL. — 3e période. 37
DÉTAIL D’UNE RÉSURRECTION
PAR THIERRY BOUTS (?)
(Chapelle royale de Grenade.)