DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Réau, Louis: Max Klinger, [2]: artistes contemporains
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0549
NARCISSE ET ÉCHO, EAU-FORTE DU CYCLE « SAUVETAGE DES VICTIMES D’OVIDE »
PAR M. MAX KL ING ER
ARTISTES CONTEMPORAINS
MAX KLINGER
(deuxième et dernier article1)
111
Les demi-figures de femmes en marbre de Paros qui décorent
la prédelle du Christ dans l’Olympe n’étaient pas les pre-
mières œuvres plastiques de Klinger. Depuis quelques an-
nées déjà il se sentait attiré impérieusement vers la sculpture. Les
chefs-d’œuvre des impressionnistes français qu’il avait l’occasion
de voir dans les Sécessions allemandes le persuadaient qu’il faisait
fausse route : le moindre tableau de Manet suffisait à faire appa-
raître l’artifice de ces grandes décorations à thèses où la réflexion
intervient plus que l’instinct. Ses grandes compositions n’étaient,
au fond, que des bas-reliefs peints, des processions de statues qui
aspiraient à sortir du cadre et à vivre chacune d’une vie indépen-
dante. En outre, son violent désir d’exprimer la beauté du corps
humain et son goût très vif de la belle matière ne pouvaient trouver
satisfaction que dans la sculpture, qui permet seule d’allier la splen-
deur du marbre à la splendeur du nu. Aussi a-t-il fini par délaisser
complètement la peinture pour se consacrer à la plastique. Son
\. V. Gazette des Beaux-Arts, 1908, t. II, p. 265.
XL.
3e PÉniODE.
134
PAR M. MAX KL ING ER
ARTISTES CONTEMPORAINS
MAX KLINGER
(deuxième et dernier article1)
111
Les demi-figures de femmes en marbre de Paros qui décorent
la prédelle du Christ dans l’Olympe n’étaient pas les pre-
mières œuvres plastiques de Klinger. Depuis quelques an-
nées déjà il se sentait attiré impérieusement vers la sculpture. Les
chefs-d’œuvre des impressionnistes français qu’il avait l’occasion
de voir dans les Sécessions allemandes le persuadaient qu’il faisait
fausse route : le moindre tableau de Manet suffisait à faire appa-
raître l’artifice de ces grandes décorations à thèses où la réflexion
intervient plus que l’instinct. Ses grandes compositions n’étaient,
au fond, que des bas-reliefs peints, des processions de statues qui
aspiraient à sortir du cadre et à vivre chacune d’une vie indépen-
dante. En outre, son violent désir d’exprimer la beauté du corps
humain et son goût très vif de la belle matière ne pouvaient trouver
satisfaction que dans la sculpture, qui permet seule d’allier la splen-
deur du marbre à la splendeur du nu. Aussi a-t-il fini par délaisser
complètement la peinture pour se consacrer à la plastique. Son
\. V. Gazette des Beaux-Arts, 1908, t. II, p. 265.
XL.
3e PÉniODE.
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