QUINTEN MATSYS ET MARINUS
227
D’abord, que le tableau du Louvre est bien authentiquement de
Quinten Matsys ;
Qu’il est de 151.4, et non de 1518;
Que l’auteur de ce thème Le Banquier et sa femme est Quinten
Matsys, et non Marinus comme l’affirment les catalogues;
Qu’il existe, entre 1514 et 1538, date du premier tableau actuel-
lement connu de Marinus, deux répliques au moins : une de 1519,
que je n’ai pu retrouver, une autre de 1534, qui ne saurait être de
Quinten Matsys (mort en 1530), ni de Marinus, dont elle diffère
essentiellement ;
Enfin, et surtout, que, grâce à ces signatures, qu’on nie, grâce
à ces inscriptions, qui, loin d’être insignifiantes, sont, au contraire,
très lisibles, on peut remplacer les incertitudes sentimentales par
des certitudes documentaires indiscutables.
En terminant, pour bien montrer que cette signature de Quinten
Matsys n’est pas une exception, je crois devoir donner une autre
signature du même peintre : celle qu’il inscrivit au bas d’un por-
trait de vieillard, aujourd’hui dans la collection de Mme Ed. André.
Là, le peintre signe en latin, avec la date de 1513, alors que demain
il signera en hollandais, simplement : « schildert, 1514 ».
Apprendrons-nous par hasard, un jour, que, comme un de ses
prédécesseurs, il connaissait quatre langues? Jean van Eyck n’a-t-il
pas en effet, signé ses œuvres en grec, en français, en allemand, en
latin, sans parler de l’hébreu qu’il écrivait couramment L
Naïfs, si l’on veut, ces Primitifs, mais érudits tout de même !
F. DE MÉLY
1. Une signature de Jean van Eyck, en trois langues, paraîtra prochainement
dans les Arts anciens de Flandre.
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SIGNATURE D’UNE «TETE DE VIEILLARD »
PAR Q. MATSYS
(Collection de Mme Édouard André.)
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D’abord, que le tableau du Louvre est bien authentiquement de
Quinten Matsys ;
Qu’il est de 151.4, et non de 1518;
Que l’auteur de ce thème Le Banquier et sa femme est Quinten
Matsys, et non Marinus comme l’affirment les catalogues;
Qu’il existe, entre 1514 et 1538, date du premier tableau actuel-
lement connu de Marinus, deux répliques au moins : une de 1519,
que je n’ai pu retrouver, une autre de 1534, qui ne saurait être de
Quinten Matsys (mort en 1530), ni de Marinus, dont elle diffère
essentiellement ;
Enfin, et surtout, que, grâce à ces signatures, qu’on nie, grâce
à ces inscriptions, qui, loin d’être insignifiantes, sont, au contraire,
très lisibles, on peut remplacer les incertitudes sentimentales par
des certitudes documentaires indiscutables.
En terminant, pour bien montrer que cette signature de Quinten
Matsys n’est pas une exception, je crois devoir donner une autre
signature du même peintre : celle qu’il inscrivit au bas d’un por-
trait de vieillard, aujourd’hui dans la collection de Mme Ed. André.
Là, le peintre signe en latin, avec la date de 1513, alors que demain
il signera en hollandais, simplement : « schildert, 1514 ».
Apprendrons-nous par hasard, un jour, que, comme un de ses
prédécesseurs, il connaissait quatre langues? Jean van Eyck n’a-t-il
pas en effet, signé ses œuvres en grec, en français, en allemand, en
latin, sans parler de l’hébreu qu’il écrivait couramment L
Naïfs, si l’on veut, ces Primitifs, mais érudits tout de même !
F. DE MÉLY
1. Une signature de Jean van Eyck, en trois langues, paraîtra prochainement
dans les Arts anciens de Flandre.
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SIGNATURE D’UNE «TETE DE VIEILLARD »
PAR Q. MATSYS
(Collection de Mme Édouard André.)