DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Ritter, William: Hermann Urban: artistes contemporains
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0277
HERMANN URBAN
253
encadre clans le goût de M. Max Klinger, ce qui a créé une équivoque
passagère à l’apparition de ses trois ou quatre grandes eaux-fortes.
Il y avait parenté de procédé et parité de goûts; il n’y avait pas
influence. Tous les épigones de Bœcklin. du reste, qui ont pratiqué
les techniques a tempera et les techniques graphiques ont fini par se
rencontrer maintes fois, comme Klinger et Stock, comme Greiner
et Urban. Celui-ci a même subi un moment la tentation de se laisser
distraire de la sobre et morne peinture qu’il affectionne, par l’art
appliqué; il a composé quelques meubles, quelques cadres, un ou
deux vitraux; il a décoré un ou deux appartements; et, ayant jeté
ses gourmes à l’art nouveau, il est revenu à l’art universel, avec la
peinture tout court.
En pleine maturité, travailleur acharné, caractère ferme et
recueilli, peu répandu à la Cour et pas du tout à la ville, dénué
d’ambitions matérielles, et tout à fait exempt de ce besoin impi-
toyable de se créer une existence et des intérieurs grandioses qui
dévore aujourd’hui les énergies de tant d’artistes de Munich, Vienne
et Berlin, il a l’avenir devant lui. Mais on peut affirmer qu’il a d’ores
et déjà donné toute sa mesure. Ces pages sont le document qui prend
acte d’une des plus admirables jeunesses studieuses et d’une des
plus nobles conquêtes de la maîtrise auxquelles ait assisté l’art alle-
mand contemporain.
WILLIAM RITTER
253
encadre clans le goût de M. Max Klinger, ce qui a créé une équivoque
passagère à l’apparition de ses trois ou quatre grandes eaux-fortes.
Il y avait parenté de procédé et parité de goûts; il n’y avait pas
influence. Tous les épigones de Bœcklin. du reste, qui ont pratiqué
les techniques a tempera et les techniques graphiques ont fini par se
rencontrer maintes fois, comme Klinger et Stock, comme Greiner
et Urban. Celui-ci a même subi un moment la tentation de se laisser
distraire de la sobre et morne peinture qu’il affectionne, par l’art
appliqué; il a composé quelques meubles, quelques cadres, un ou
deux vitraux; il a décoré un ou deux appartements; et, ayant jeté
ses gourmes à l’art nouveau, il est revenu à l’art universel, avec la
peinture tout court.
En pleine maturité, travailleur acharné, caractère ferme et
recueilli, peu répandu à la Cour et pas du tout à la ville, dénué
d’ambitions matérielles, et tout à fait exempt de ce besoin impi-
toyable de se créer une existence et des intérieurs grandioses qui
dévore aujourd’hui les énergies de tant d’artistes de Munich, Vienne
et Berlin, il a l’avenir devant lui. Mais on peut affirmer qu’il a d’ores
et déjà donné toute sa mesure. Ces pages sont le document qui prend
acte d’une des plus admirables jeunesses studieuses et d’une des
plus nobles conquêtes de la maîtrise auxquelles ait assisté l’art alle-
mand contemporain.
WILLIAM RITTER