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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 40.1908

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https://doi.org/10.11588/diglit.24867#0477

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BIBLIOGRAPHIE

439

LES CHEFS-D’ŒUVRE D'ART ANCIEN A L’EXPOSITION DE LA TOISON D’OR

A BRUGES EN 1907 1

ar la mise en plus vive lumière du génie des maîtres dont elles
réunissent pour un temps trop court les oeuvres dispersées, par
les rapprochements qu’elles suscitent et qui profitent au progrès
delà science historique, par l’heureuse influence qu’elles exercent
sur l’éducation du goût et de l’esprit du public, les expositions
d’art rétrospectif méritent bien la faveur qui s’attache à elles et
qui les a fait, depuis quelques années, se multiplier de plus en plus. Celle de
la Toison d’Or, organisée Tan dernier à Bruges, est venue apporter aux histo-
riens qu’avaient déjà si heureusement documentés sur l’art des xive, xve et
xvie siècles les expositions d’art primitif flamand, allemand et français tenues à
Bruges en 1902, à Düsseldorf en 1902 et 1904, à Paris en 1904, un supplément
d’informations des plus précieux, en réunissant de tous les coins de l’Europe,
et principalement d’Espagne, d’Autriche et de Belgique, quantité d’œuvres non
seulement de peinture, de sculpture et de gravure, mais aussi d’art industriel :
tapisseries et broderies, dentelles, armes et armures, monnaies et médailles,
orfèvreries, céramiques, etc., se rattachant au célèbre ordre de chevalerie créé
par Philippe le Bon, — évocation singulièrement éloquente de toute l’activité
artistique si brillante des xve et xvi° siècles. Aussi était-il souhaitable que d’une
manifestation de cette importance il restât autre chose que le souvenir et qu’un
recueil semblable à ceux qui nous avaient été offerts précédemment sur les
expositions à Bruges et de Düsseldorf par la maison Bruckmann de Munich, sur
l’exposition des Primitifs français par l’éditeur parisien Émile Lévy, nous con-
servât l’image du merveilleux ensemble admiré durant trois mois au Palais du
Gouvernement de Bruges. C’est l’honneur de la Librairie nationale d’art et
d’histoire G. van Oest, de Bruxelles — que d’importantes et luxueuses publica-
tions, notamment sur l’histoire de l’art dans les Flandres, ont mise en quelques
années au premier rang des maisons d’édition belges — d’avoir entrepris,
comme elle l’avait fait pour l’Exposition d’art ancien bruxellois de 19052 3, cette
tâche patriotique et artistique. Il en est résulté un somptueux ouvrage qui
tiendra dignement sa place près des recueils que nous mentionnions tout à
l’heure.

Publié sous les auspices du Comi té de l’Exposition, et précédé d’une introduc-
tion due à son distingué président M. le baron Kervyn de Lettenhove — qui aupa-
ravant avait donné, en un joli volume richement illustré, toute l’histoire de la
Toison d’Or:J, — ce bel album se partage en dix chapitres correspondant aux
divisions mêmes de l’Exposition, et dont la rédaction, consistant en notices his-
toriques et critiques sur chaque œuvre, a été confiée aux spécialistes les plus
autorisés : M. Pol de Mont, conservateur du Musée des Beaux-Arts d’Anvers, a

1. Bruxelles, G. van Oest et Cu. Un volume in-4°, en portefeuille, de xvi-272 p. av.
103 planches en héliogravure et en héliotypie. Tirage à 500 exemplaires numérotés sur
papier de Hollande (100 fr.) et à 20 exemplaires (souscrits) sur papier du Japon (300 fr.).

2. V. Chronique des Arts, 1906, p. 270.

3. La Toison d'Or. Bruxelles, G. van Oest et Cic, 1907, in-4°, 114 p. av. 41 planches.
 
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