LES SALONS DE 1913
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nisme : n’est-ce pas môme l’arbre favori des italianisants et des japo-
nisants, le pin, qui sert à Mme Florence Esté pour composer une frise
et un grand panneau?
La décoration, voilà, en effet, où parviennent beaucoup de peintres.
Il s’en faut d’ailleurs qu’ils aient tous même conception des moyens
décoratifs. M. Dabadie emploie des couleurs assez simples et large-
PORTRAITS, P A'R M. AMAN-JEAN
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
ment harmonieuses ; il oppose au bleu de la mer et du ciel africains
les rouges du sol, les verts de la végétation et le rose d’une maison.
Si ce tableau devient décoratif par sa seule manière, combien de
décorations voulues ne sont, liélas ! que des tableaux agrandis ! Nous
ne parlons pas de ces vastes cartons de tapisseries commandées par
l’Etat et que les Gobelins doivent exécuter aux frais du contribuable ;
ces pastiches maladroits des xvne et xvm° siècles ne sauraient nous
émouvoir ni nous intéresser ; nous ne parlons pas non plus de ces
plafonds dont l’énormité ne fait que mieux voir la pauvreté et dont
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nisme : n’est-ce pas môme l’arbre favori des italianisants et des japo-
nisants, le pin, qui sert à Mme Florence Esté pour composer une frise
et un grand panneau?
La décoration, voilà, en effet, où parviennent beaucoup de peintres.
Il s’en faut d’ailleurs qu’ils aient tous même conception des moyens
décoratifs. M. Dabadie emploie des couleurs assez simples et large-
PORTRAITS, P A'R M. AMAN-JEAN
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
ment harmonieuses ; il oppose au bleu de la mer et du ciel africains
les rouges du sol, les verts de la végétation et le rose d’une maison.
Si ce tableau devient décoratif par sa seule manière, combien de
décorations voulues ne sont, liélas ! que des tableaux agrandis ! Nous
ne parlons pas de ces vastes cartons de tapisseries commandées par
l’Etat et que les Gobelins doivent exécuter aux frais du contribuable ;
ces pastiches maladroits des xvne et xvm° siècles ne sauraient nous
émouvoir ni nous intéresser ; nous ne parlons pas non plus de ces
plafonds dont l’énormité ne fait que mieux voir la pauvreté et dont