DESSINS ORIGINAUX DE LA « GALERIE DU PALAIS-ROYAL
» i
Eparses dans ces six albums de dessins d’inégale valeur, se détachent
avec un r
elief
singulier
onze aouaches d’une fraîcheur et d’une virtuo-
sité d’exécution incomparables. Elles sont dues manifestement à un même
artiste. Elles ne sont point signées, mais les planches gravées d’après elles
nous révèlent le nom de l’auteur, qui n’est autre que Baudouin. Devant cette
découverte, ma surprise
fut grande. Quel était ce
Baudouin P S’agit-il de
Pierre Antoine, l illustre
gouachiste, le gendre de
Boucher? Mais il était
mort depuis 1769, et à
celle date il n’était point
encore question de la
publication de Couché.
Pourtant, il n'existe pas
d’autre artiste de ce nom,
— sans excepter l’ama-
teur comte de Baudouin,
— capable d’une pareille
maîtrise. De plus, nous
possédons un élément de
comparaison : les goua-
ches dont Baudouin orna
les Épîtres et les Evan-
giles de la chapelle du
Roi et que fit connaître
Henri Bouchot1, sont, à
n’en point douter, de la
même main que les
nôtres. Il faut donc ad- D1
mettre que Baudouin
avait copié quelques-uns
des tableaux de la Galerie d’Orléans, et que ses gouaches vinrent, —je ne
sais dans quelles circonstances, — en la possession de Couché qui les fit
graver dans son recueil.
Onze gouaches authentiques et intactes de Baudouin, c’est une aubaine
d’importance. Sans doute il ne s'agit que de copies d’après les maîtres et les
PORTRAIT DU REGENT
N A LA GOUACHE PAR BAUDOUIN
D’APRÈS SANTERRE
(Bibliothèque d’Art et d’Archéologie.-)
1. Gazette des Beaux-Arts, 1897, I, p. 3ç)i et II, p. 69 : Baudouin, peintre religieux.
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Eparses dans ces six albums de dessins d’inégale valeur, se détachent
avec un r
elief
singulier
onze aouaches d’une fraîcheur et d’une virtuo-
sité d’exécution incomparables. Elles sont dues manifestement à un même
artiste. Elles ne sont point signées, mais les planches gravées d’après elles
nous révèlent le nom de l’auteur, qui n’est autre que Baudouin. Devant cette
découverte, ma surprise
fut grande. Quel était ce
Baudouin P S’agit-il de
Pierre Antoine, l illustre
gouachiste, le gendre de
Boucher? Mais il était
mort depuis 1769, et à
celle date il n’était point
encore question de la
publication de Couché.
Pourtant, il n'existe pas
d’autre artiste de ce nom,
— sans excepter l’ama-
teur comte de Baudouin,
— capable d’une pareille
maîtrise. De plus, nous
possédons un élément de
comparaison : les goua-
ches dont Baudouin orna
les Épîtres et les Evan-
giles de la chapelle du
Roi et que fit connaître
Henri Bouchot1, sont, à
n’en point douter, de la
même main que les
nôtres. Il faut donc ad- D1
mettre que Baudouin
avait copié quelques-uns
des tableaux de la Galerie d’Orléans, et que ses gouaches vinrent, —je ne
sais dans quelles circonstances, — en la possession de Couché qui les fit
graver dans son recueil.
Onze gouaches authentiques et intactes de Baudouin, c’est une aubaine
d’importance. Sans doute il ne s'agit que de copies d’après les maîtres et les
PORTRAIT DU REGENT
N A LA GOUACHE PAR BAUDOUIN
D’APRÈS SANTERRE
(Bibliothèque d’Art et d’Archéologie.-)
1. Gazette des Beaux-Arts, 1897, I, p. 3ç)i et II, p. 69 : Baudouin, peintre religieux.