DE CLUNY A. COMPOSTELLE
*7
a bâti l’édifice. Or ce Pierre était évêque du Puy au xue siècle (i 145-1 i55).
Mais ce qui serait beaucoup plus extraordinaire, si l’hypothèse de M. Em. Mâle
était admise, c’est que toutes les portes des petites églises des environs du Puy,
Chamallières, Blesle, La Voûte
Chillac, certainement œuvre
d’une même conception, de-
vraient alors être considérées
comme sorties d’un atelier
arabe, établi au Puy. Comment,
avec les documents que nous
commençons déjà à connaître,
n’en serait-il demeuré aucune
trace ?
Et la cathédrale nous montre
ensuite, sculptés sur la porte de
Saint-Martin, deux noms d’ar-
tistes, bien français, Gachardus
et Guiscardus.
A Vienne, où nous passons
maintenant, quoiqu’on ne nous
le dise pas, c’est assurément de
Saint-André-le-Bas dont il doit
être question ; là encore, motifs
arabes, semblables à ceux du
Puy (p. 331). Je ne les discute
pas, mais une inscription sur un pilier, qui fut relevée au xvnc siècle par
Chorier, est ainsi conçue :
BAS-RELIEF DU XI® SIECLE
REPRÉSENTANT DES GUERRIERS
SIGNÉ tC RILPVET VS ME FES »
(Musée Lapidaire de Nîmes.)
Adorate Dominant in aula sancta ejus :
Et cum statis ad orandum remittite si quid habetis,
Adversus aliquem usque septuagies septies.
-j- Willelmus Mar Uni me fecit
A nno Millesimo centesimo quinqaagesimo secundo ab incarnatione
Domini.
Ainsi Saint-André-le-Bas fut construit en 11O2 par Guillaume Martin,
probablement d’après la forme de son nom, un architecte laïque. Mais souve-
nons-nous que nous sommes en pays de confréries et non de corporations.
Chorier nous apprend également que l’architecte de Saint-Maurice en
i3g5, dont aucun des historiens d’art n’a pu découvrir le nom, s’appelait :
X. - 5e PÉRIODE. 3
*7
a bâti l’édifice. Or ce Pierre était évêque du Puy au xue siècle (i 145-1 i55).
Mais ce qui serait beaucoup plus extraordinaire, si l’hypothèse de M. Em. Mâle
était admise, c’est que toutes les portes des petites églises des environs du Puy,
Chamallières, Blesle, La Voûte
Chillac, certainement œuvre
d’une même conception, de-
vraient alors être considérées
comme sorties d’un atelier
arabe, établi au Puy. Comment,
avec les documents que nous
commençons déjà à connaître,
n’en serait-il demeuré aucune
trace ?
Et la cathédrale nous montre
ensuite, sculptés sur la porte de
Saint-Martin, deux noms d’ar-
tistes, bien français, Gachardus
et Guiscardus.
A Vienne, où nous passons
maintenant, quoiqu’on ne nous
le dise pas, c’est assurément de
Saint-André-le-Bas dont il doit
être question ; là encore, motifs
arabes, semblables à ceux du
Puy (p. 331). Je ne les discute
pas, mais une inscription sur un pilier, qui fut relevée au xvnc siècle par
Chorier, est ainsi conçue :
BAS-RELIEF DU XI® SIECLE
REPRÉSENTANT DES GUERRIERS
SIGNÉ tC RILPVET VS ME FES »
(Musée Lapidaire de Nîmes.)
Adorate Dominant in aula sancta ejus :
Et cum statis ad orandum remittite si quid habetis,
Adversus aliquem usque septuagies septies.
-j- Willelmus Mar Uni me fecit
A nno Millesimo centesimo quinqaagesimo secundo ab incarnatione
Domini.
Ainsi Saint-André-le-Bas fut construit en 11O2 par Guillaume Martin,
probablement d’après la forme de son nom, un architecte laïque. Mais souve-
nons-nous que nous sommes en pays de confréries et non de corporations.
Chorier nous apprend également que l’architecte de Saint-Maurice en
i3g5, dont aucun des historiens d’art n’a pu découvrir le nom, s’appelait :
X. - 5e PÉRIODE. 3