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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
sur des assises nouvelles, répondant à la fois mieux aux lois de la nature et
aux moyens d’expression picturaux. Après lui, Auguste Baud-Bovy fut le
poète de la haute montagne bernoise *, et Eugène Burnand mit en œuvre ses
dons remarquables pour rendre le paysage suisse et pour interpréter des
thèmes religieux que lui dictait sa foi.
Le maître par excellence, Ferdinand liodler, a créé un art où l’École
suisse moderne a re-
connu les plus belles
qualités de sa race. Un
dessin impeccable mis au
service d’une pensée
forte, d’un génie créa-
teur, d’un « peintre par
la grâce de Dieu » qui
pénètre les secrets de la
nature afin d’en évoquer
une image transfigurée
par sa vision intérieure,
tel est le caractère sail-
lant de cet art qui
marque à la fois la fin
d’une étape et un nou-
veau point de départ dans
l’histoire actuelle de l’art
suisse.
La sculpture a joué en
Suisse un rôle effacé jus-
qu’à notre époque con-
temporaine, qui est plus
favorable à l’art du sta-
tuaire, facilite la carrière
des sculpteurs en leur
procurant des comman-
des d État, des monuments et en formant l’entendement du public pour la
beauté plastique. L’exposition d’art suisse n’a fait que marquer quelques
étapes dans le développement de cet art. Au début de la série, nous avons
vu se dresser les statues expressives de Hans Geiler, contemporain de Hans
Cl. Boissonas.
AUGUSTE BAUD-BOVY
(Musée des Beaux-Arts, Bâle.)
i. Roger Marx, A. Baud-Boy, an peintre de la montagne, 189g, réédition Paris,
Boissonnas, 1924.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
sur des assises nouvelles, répondant à la fois mieux aux lois de la nature et
aux moyens d’expression picturaux. Après lui, Auguste Baud-Bovy fut le
poète de la haute montagne bernoise *, et Eugène Burnand mit en œuvre ses
dons remarquables pour rendre le paysage suisse et pour interpréter des
thèmes religieux que lui dictait sa foi.
Le maître par excellence, Ferdinand liodler, a créé un art où l’École
suisse moderne a re-
connu les plus belles
qualités de sa race. Un
dessin impeccable mis au
service d’une pensée
forte, d’un génie créa-
teur, d’un « peintre par
la grâce de Dieu » qui
pénètre les secrets de la
nature afin d’en évoquer
une image transfigurée
par sa vision intérieure,
tel est le caractère sail-
lant de cet art qui
marque à la fois la fin
d’une étape et un nou-
veau point de départ dans
l’histoire actuelle de l’art
suisse.
La sculpture a joué en
Suisse un rôle effacé jus-
qu’à notre époque con-
temporaine, qui est plus
favorable à l’art du sta-
tuaire, facilite la carrière
des sculpteurs en leur
procurant des comman-
des d État, des monuments et en formant l’entendement du public pour la
beauté plastique. L’exposition d’art suisse n’a fait que marquer quelques
étapes dans le développement de cet art. Au début de la série, nous avons
vu se dresser les statues expressives de Hans Geiler, contemporain de Hans
Cl. Boissonas.
AUGUSTE BAUD-BOVY
(Musée des Beaux-Arts, Bâle.)
i. Roger Marx, A. Baud-Boy, an peintre de la montagne, 189g, réédition Paris,
Boissonnas, 1924.