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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 12.1925

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Nr. 1
DOI article:
Varenne, Gaston: Les Salons de 1925
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https://doi.org/10.11588/diglit.24946#0039

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LES SALONS DE 1925

29

Les modes sévissent moins en sculpture qu’en peinture. La sculpture se
libère difficilement d'une étude minutieuse de la réalité el c’est sa sauvegarde.
On a vu pourtant, pendant de
longues années, et particuliè-
rement aux Artistes français,
les sculpteurs poursuivre une
sorte de beau idéal qui impo-
sait à la nature des corrections,
la redressait, lui enlevait tout
accent et tout caractère, pour
aboutir à des lignes, à des atti-
tudes, d’une banale élégance.

Un réalisme forcené réagit
quelque temps contre cet aca-
démisme. Il eut au moins le
mérite de tonifier une tech-
nique de plus en plus affadie,
s’il n’évita pas toujours une
certaine vulgarité. Ce réalisme
fut corrigé ensuite par une
affirmation du caractère dé-
coratif de la sculpture qui
conduisit à la recherche de
formes simplifiées, synthétiques
et souvent heureusement ex-
pressives. De plus, en réaction
contre le culte excessif de la
statuaire grecque de la grande
époque classique, on s’éprit
d’archaïsme. Tandis que les
savants s’efforcaient de démê-
ler plus nettement les origines

de l’art antique, on put remonter, à leur suite, jusqu’aux œuvres des vie et
vue siècles avant notre ère. Enfin l’art nègre, si mal connu qu’il soit encore,
n’a pas été, avec le cubisme, sans exercer sur la statuaire une influence dont
il faut tenir compte.

Ces divers courants se retrouvent plus ou moins dans l’art d’aujourd’hui.
Ils contribuent à donner aux Salons de sculpture une vie et une variété

Phot. Crevaux.
ROMAIN

A M A BI JL IS, SCULI* T E U R
PLATRE, PAR M. HENRI BOUCHARD
(Société des Artistes français.)
 
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