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98 —

Won plus élevé, les cheveux plus plats, le col
redressé et les chausses plus larges que les
Flamands. Il y avail donc positivement un
costume « à la hollandaise ». On suppose, et
non sans raison, que Brouwer avait servi dans
'es rangs de l'armée des Provinces-Unies et
Pris part au siège de Bréda, siège dont un
plan figurait dans le mince contingent d'objets
saisis chez le peintre en 1632 et dont M. Van
tien Branden nous a donné le curieux inven-
taire. Le plan dont il s'agit ne pouvait être,
d'après nous, que celui de Callot et i! n'est
Pas inadmissible que notre artiste collabora
à ce vaste travail, puisqu'il est maintenant
démontré que Callot vint dans les Pays Bas
en vue de sa création. On a de lui des estampes
faites à Bruxelles et des croquis et types bru-
xellois.

M. Bode a voulu opérer dans l'œuvre de
brouwer un classement, tâche ingrate, à la
vérité, les œuvres du maître ne portant le
Plus souvent aucune signature et jamais de
date, se confondant même avec l'œuvre d'au-
tres artistes. Biirger envisage comme des co-
pies d'après Breughel, deux peintures du
musée d'Amsterdam ; W. Schmidt les donne
à Breughel lui-même et M. Bode les maintient
^ Brouwer. Le merveilleux paysage de la
Grosvenor Gallery, attribué à Rembrandt et
ciue, pour notre part, nous eussions plutôt
admis dans l'œuvre de Rubens, est donné par
M. Bode à Adrien Brouwer. Brouwer paysa-
giste et confondu avec Rembrandt et Rubens,
voilà, certes, un titre d'honneur bien rare.
Comme peintre de genre, au surplus, Brou-
wer se rattache aux Oslade et à Teniers le
jeune. Les pages que notre auteur consacre à
ce dernier ne sont pas les moins curieuses de
s°n travail.

Un point sur lequel il est permis d'être plus
affirmatif que M. Bode est celui de l'interven-
tion fréquente de la physionomie du maître
dans ses œuvres. Nous n'hésitons pas à faire
Une part très large à cette circonstance dans
les études de Brouwer dont le jeu de physio-
nomie est particulièrement remarquable et
que nous savons avoir été bon comédien. Il

souvient d'ailleurs de Frans Hais sous le
•"apport de l'expression.

Si Adrien Brouwer a trouvé des interprètes
admirables parmi les graveurs et précisément
Parmi ceux qui ont le mieux traduit Frans
Hais, a-t -il gravé? M. Bode estime que non et
nous inclinons fort à nous rallier a son avis
Malgré l'opinion de fort sérieux iconographes.

En somme, le nouveau travail de M. Bode,
sans reposer sur aucun fait historique nou-
veau, Va aussi loin qu'il est permis d'aller
dans l'investigation des circonstances de, la
v'e de Brouwer et l'étude de ses œuvres. 11 le
fait

avec une appréciation très vive et très
légitime de la supériorité d'un peintre que
nous n'hésitons pas à qualifier le Michel-Ange
de la peinture des tabagies, opinion que par-
tageront certainement ceux qui ont pu voir le

merveilleux tableau de la collection Steen-
gracht. Nous regrettons qu'une reproduction
de cette œuvre capitale n'ait pas été jointe
au beau travail qui fait l'objet de la présente
notice. H. H.

Êlu'onique générale.

CHRONIQUE JUDICIAIRE.

vente d'objets d'art. — serment déféré
d'office. — authenticité.

Le clief-lieu de Lot-et-Garonne possédait un
collectionneur bien connu du monde spécial
voué au culte du bibelot. Mmo de Rolland ache-
tait depuis longtemps et ne revendait jamais.
Elle était arrivée à faire de son hôtel un musée
dont les trésors étaient signalés aux brocan-
teurs de Paris par certains industriels dont la
profession consiste à fouiller la province et à
indiquer, moyennant de grasses commissions,
les bonnes occasions aux amateurs qui peuvent
payer. On parlait surtout de deux petits cartels
en bronze doré, avec plaques de Sèvres, horloge
et baromètre faisant pendant, qu'on estimait
être du plus pur Louis XVI. « Cela vaut soixante
mille francs, » écrivait l'un de ces commission-
naires ambulants. On se murmurait à l'oreille
que ces deux objets avaient été, à l'époque même
de leur fabrication, donnés par la cour de France
à la cour d'Espagne, et par celle-ci à un membre
de la famille de Rolland. Aussi, l'année dernière,
lorsque Mme de Rolland tomba malade assez gra-
vement pour qu'on pût pronostiquer sa fin pro-
chaine, une nuée de marchands d'antiquités s'a-
battit sur Agen. Le fils aîné de la malade fut
littéralement assiégé : et, quelques jours après
le décès de sa mère, on alla jusqu'à donner 500 fr.
à son valet de chambre seulement, pour être in-
troduit auprès de lui.

M. André, marchand d'ameublements à Paris,
se montra acharné à la poursuite des deux car-
tels. En quelques jours, il éleva ses offres jusqu'à
32,000 fr. qui furent acceptés et qu'il paya comp-
tant. Son prix d'acquisition fut augmenté de
4000 fr. par les commissions, étrennes ou pots de
vins à divers. M. André revendit immédiatement
les objets, moyennant 42,000 francs, à un grand
amateur, M. Secrétan, mais celui-ci eut, presque
aussitôt, des doutes sur leur authenticité, et
comme il est un client habituel de ce commer-
çant, il obtint, sans discussion, la résiliation du
marché.

M.André se retourna alors contre son vendeur,
mais M. de Rolland refusa de reprendre les car-
tels qu'il avait vendus , disait-il, tels quels ;
M, André l'assigna en nullité de la vente, con-
formément à l'article 1110 du Code civil, devant
le tribunal civil d'Agen qui, le 30 août 1883, ren-
dit un jugement le déboutant.

un tableau de nattier. On n'a pas oublié le
curieux procès intenté à l'occasion d'un tableau
de Nattier représentant, disait le catalogue, la
marquise du Châtelet.

Etait-il bien de Nattier?

Etait-ce la marquise du Châtelet ou Mm0 Geof-
frin qu'il représentait ?

Des experts furent nommés, MM. Chaplin,
Mercié et Meunier. Ils présentèrent un rapport,
établissant que le portrait était une répétition
authentique du portrait primitif; qu'il avait
140 ans.

Cette affaire est en instruction.

— Le jury chargé de décerner le prix pour un
projet de diplôme à délivrer aux lauréats des
concours organisés par la Section de l'Enseigne-
ment industriel de l'Union syndicale vient de
terminer ses travaux. Il a décerné le prix (1,000
francs) à l'unanimité au projet portant la marque
« Dibutades » et dont l'auteur est M. J. Stallaert,
professeur à l'Académie de Bruxelles.

Le jury était formé de MM. Hendriclcx et Jan-
let, architecte, Stroobant, directeur de l'École
de dessin de Molenbeek, Vanderstappen, sta-
tuaire, et Jean Verhas, artiste peintre.

Les travaux envoyés au concours, au nombre
de 26, seront exposés à l'Académie royale des
Beaux-Arts, rue du Midi, du samedi, 28 juin, au
mardi, 1er juillet, de 10 heures du matin à
4 heures de relevée. Le public sera admis gra-
tuitement.

Les concurrents pourront retirer leurs pro-
jets, contre remise du reçu de dépôt, chez le
concierge de la Bourse, à partir du 4 juillet.

— M. Jean Baes, nouveau Président du Cercle
des Aquarellistes et des Aquafortistes, avait ex-
posé à l'exhibition partielle que vient de faire
le Cercle des aquarellistes et des aquafortistes
en son local de la rue du Treurcnberg, l'intéres-
sante série de tourelles flamandes qui lui ont
fait une réputation méritée d'aquarelliste à côté
de celle qu'il a déjà acquise comme architecte ;
quelques membres avaient groupé autour de son
envoi des études, des croquis, des essais de tout
genre non destinés à une exposition publique,
mais qui par cela même étaient intéressants pour
l'artiste ou l'amateur. Les plus réussis étaient
sans contredit ceux de MM. L. Titz, De Coster,
E. Tourteau, Wouters et Chaineux, C. De Nayer,
Hauman et L. Baes. L'eau-forte si négligée en
Belgique était représentée par Numans et E. Baes
en attendant une prochaine exposition destinée
à mettre en relief ce genre si artistique. Somme
toute ces expositions tout intimes, sans préten-
tion, ni frais, mériteraient de se généraliser et
entretiendraient l'émulation si nécessaire aux
artistes.

— Société royale des aquarellistes. Tirage de
la tombola :

i 85. Au Désert de Dell'acqua.

4040. Cadre avec deux sujets. Cluysenaer.
3328. Turc albanais de Dell'acqua.

3753. L'Air de De Mol.

3235. Egypte de J. De Yriendt.

1884. Canal de Ginnes de Francia.
^3911. Kattwyh du Baron J. Goethals.
1338. Dans les Dunes de C. Meunier.
1045. Tour d'asile à Sichem de Puttaert.
4942. Etude de Smits.

3377. Hiver à Schaerbeek de Staquet.
\4243. Pêcheur de Van Seben.

— Les Belges à Nice. Récompenses. Hors con-
cours. Clays — De Knyff — Hennebieq — Por-
taels — Alf. Stevens — J. Verhas — A. Verwée
— Fl. Willems — Mme M. Collart. — Première
médaille. Léon Frédéric — De la Hoese —
 
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