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N° 23.

15 DECEMBRE 1884

Vingt-sixième Annee.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

DIRECTEUR: M. Ad. SIRET.

membre de l'académie roy. de belgique, etc.

SOMMAIRE. Beaux-Arts : Expositions et Con-
cours. — Un Facteur belge inconnu dans son
pays. — Histoire de Voleurs et autres. —Moritz
Thausing. — Bibliographie. — Chronique géné-
rale.— Académie royale de Belgique, programme
de Concours. — Annonces.

Beaux-Arts.

EXPOSITIONS.

ANVERS. Exposition universelle. Beaux-Arts.
De mai à octobre 1885.

BRUXELLES. En mai prochain : Exposition
historique de gravures.

BRUXELLES. Essor. Décembre à fin janvier
1885.

GLASCOW. Ouverture: 3février 1885. Ferme-
ture : 30 avril. Les artistes invités jouissent de
la franchise de port.

LYON.Internationale. Du 15 au 30 janvier 1885.
Dernier délai 15 décembre. Les envois de l'étran-
ger doivent être affranchis jusqu'à la frontière
française.

NUREMBERG.Internationale.Orfèvrerie. joail-
lerie, bronze,^e.Du 15 juin au 15 septembre 1885.

PARIS. Internationale. Du 1er mai au 30 juin
1885. Dernier délai : peinture, etc. 14 mars.
Sculpture etc., 6 avril.

PAU. Internationale.Ouverture 15 janvier 1885.
Affranchir jusqu'à la frontière. Renseignements :
M. Sers, à Pau (Basses-Pyrénées. France).

CONCOURS ACADÉMIQUES (1).

Belgique.

PRIX DE KEYN (voir le programme dans le
présent n°) délai : avant le 31 décembre 1884.

PRIX de STASSART (idem) délai : avant le
1 février 1886.

PRIX DE S'-GÉNOIS (idem) délai : id.

PRIX TEIRLINCK (idem) id.

PRIX CASTIAU (idem) id.

CLASSE DES LETTRES (idem) id.

CONCOURS INTERNATIONAUX
ouverts a l'étranger.
RICHEMOND (Virginie). Monument à élever au
général Hubert E. Lee. Les modèles et les des-
sins doivent être envoyés à l'association des
dames du monument de Lee (The Ladies Lee
monument association) jusqu'au lr mai 1885.
Une somme de 750,000 francs est affectée à l'exé-

(1) Nous insérerons très volontiers l'annonce
des concours nationaux et internationaux ou-
verts par des sociétés, académies particulières
etc., mais à la condition qu'on veuille bien nous
envoyer les programmes. Cette liste sera com-
plétée dans le prochain numéro.

paraissant deux fois par mois.

PRIX PAR AN : BELGIQUE : g FRANCS.

étranger : 12 fr.

cution de ce monument ; 10,000 frs seront payés
à l'artiste qui obtiendra la première place et
5000 frs au second. Les modèles seront exposés
dans le Corcoran art Gallery à Washington et
dans le capitole à Richmond et un jury sera
chargé de déterminer le classement. Les artistes
qui désirent concourir sont priés, pour avoir
des renseignements plus précis, de s'adresser au
comité à Richmond. .

LA HAYE. Concours pour un monument à
Hugo Grotius.

VIENNE. Concours pour un monument à Mo-
zart.

UN FACTEUR BELGE

inconnu dans son pays.

Un de nos amis, qui voyage en ce moment
à travers la France, nous adresse, au sujet
d'une solennité musicale à laquelle il vient
d'assister, des détails d'autant plus propres à
intéresser nos lecteurs qu'ils sont, comme on
le verra, tout à l'honneur de noire pays.

« .... Arrivé à Dijon, le 17 novembre, je
comptais en repartir le lendemain soir après
avoir visité les monuments de cette ville, et
particulièrement les magnifiques œuvres de
notre art flamand du xve siècle qui se voient
au Musée et dans ce qui reste de l'ancienne
Chartreuse fondée par nos anciens souverains,
les ducs de Bourgogne, lorsqu'un journal du
pays, qui me tomba sous les yeux, m'apprit
que le 19 devait avoir lieu, dans l'église Saint-
Michel, l'inauguration d'un grand orgue, con-
struit par un facteur belge, dont je me souve-
nais avoir vu le nom cité avec éloge, il y a
quelques années, dans la Fédération artis-
tique de Bruxelles, à propos d'un orgue posé
par lui en France. Vous ne vous étonnerez
point que, passionné, comme vous me savez
être, pour l'orgue et le genre de musique qui
lui est propre, je me sois décidé à rester
24 heures de plus dans l'ancienne cité du -aie
pour assister à une audition musicale dont le
programme exceptionnellement étendu était
en même temps aussi sérieux qu'attrayant.
Entretemps je me proposais de visiter l'in-
strument et d'entrer en relation avec son con-
structeur; mais je trouvai, contre les habi
tudes du pays, l'église fermée, à raison de
l'opération de l'expertise qui s'y faisait la
veille de l'inauguration. Ce huis clos se re-
nouvela le lendemain pour les arrangements
à prendre en vue de ia cérémonie, et l'église

ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a anvers (Belgique) rue albert, 32.

ne se rouvrit plus qu'à l'heure où celle-ci de-
vait commencer.

Des six organistes appelés à se faire en-
tendre sur le nouvel instrument, un seul
m'était connu ; c'était Eugène Gigout, dont
j'avais eu souvent l'occasion d'admirer le ta-
lent, soit à l'église Saint-Augustin de Paris,
soit dans ses récitals du Trocadéro et de la
salle Albert-le-Grand. Je l'ai retrouvé là tel
que je le connaissais, avec sa brillante et
délicate exécution, et dans les morceaux qui
forment son répertoire habituel de concert.
II avait habilement composé son programme
et de morceaux de style méthodique, comme
le célèbre Air de la Pentecôte de Bach, une
charmante pièce symphonique de Boély, etc.
et d'autres pièces en style d'imitation qu'il n'a
pas moins bien exécutées que les premières.
De ce genre est un canon de Schumann rendu
avec une incomparable finesse et deux fugues
de Bach qu'il faut connaître pour se rendre
compte de tout le mérite qu'il y a à les exé-
cuter avec une telle désinvolture, tout héris-
sées qu'elles sont de traits de pédales d'une
grande difficulté. J'ai surtout apprécié la
fugue en ré majeur, où Jean Sébastien a dé-
ployé tout l'esprit et la finesse de sa musique
de clavecin ; son interprête l'a rendue tout
entière sur les jeux à bouche de l'orgue, esti-
mant sans doute avec raison que la sonorité
des auehes engendrerait quelque confusion
dans une pièce toute tissue de traits rapides,

L'organiste de Saint-Augustin a été moins
heureux dans les improvisations qu'il a fait
entendre à la séance du soir. Je ne sais quel
effet il a produit sur ceux de ses auditeurs
qui l'entendaient pour la première fois ; quant
à moi qui l'avais entendu souvent à Paris, il
m'a paru ici un peu inférieur à lui même.
Mais aussi quoi de plus capricieux que la
faculté d'improvisation et combien ceux qui
l'exercent sont exposés à se voir trahis par
leurs forces, surtout lorsqu'ils se trouvent
avoir affaire à un instrument qu'ils n'ont pas
eu le temps de se rendre familier!

Le nom de M. Tri liai, organiste de la
primatiale de Lyon, ne m'était connu que
comme celui d'un ancien élève de notre con-
servatoire dd Bruxelles, et ce souvenir était
bien lait pour piquer à son endroit ma curio-
sité. Elle s'est changée en une admiration
sans réserve dès que j'eus entendu les pre-
miers morceaux de son programme, c'est à
 
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