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Martin, Arthur
Monographie de la cathédrale de Bourges (Texte): 1. Partie. Vitraux du XIIIe siècle — Paris, 1841-1844

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https://doi.org/10.11588/diglit.18781#0253

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PLANCHE SEPTIÈME, L'APOCALYPSE.

i36. Par le défaut môme de signature, je crois reconnaître les donateurs; car l'aspect général de
toute la composition rappelle sensiblement le cérémonial des Chevaliers pathmiens ou d'Occident. 11 se
pourrait faire que dans le vitrail du Jugement dernier (Pl. III), les fonctions sacerdotales représentées
au-dessous de la résurrection, aient indiqué le clergé comme donateur, tout en rappelant les sacre-
ments que dispense le ministère ecclésiastique. Mais pour la verrière de Y Apocalypse l'absence de toute
indication semble donner lieu de conjecturer que les tableaux en disent assez au spectateur en-
tendu (i). J'imiterai cette discrétion affectée, me réservant de traiter plus tard les questions histo-
riques auxquelles cet aperçu pourrait conduire (2).

Je n'en dirai point davantage sur ces tableaux majestueux et pleins de sens. C'est beaucoup de
rapidité, il est vrai, pour un sujet si fécond; car j'avoue que ce vitrail exerçait sur moi une sorte
de fascination, lorsque, dans la cathédrale de Bourges, je m'asseyais devant ce grand spectacle. Plus
d'une fois il m'est arrivé d'y oublier la fuite des instants, fixé que j'étais par la magie d'un enseigne-
ment si grave et si ample. Le lecteur ne sera peut-être que plus à même de partager mes impressions,
par suite de la brièveté à laquelle j'ai taché de me réduire dans l'exposition des pensées que les
peintres verriers ont voulu nous transmettre.

sapientiœ et intellectus, etc., etc. Hinc item. . . . David ei loquens,
ait (Ps. XLIV, 3) : Speciosus forma prœ fdiis hominum, diffusa est
gratia in labiis tuis. Et post pauca : Unxit te Deus tuus oleo lœtitiœ
prœ consortibas tuis. Hune autem Daniel unxit, et omnis unctionis
sacramentum Judœis prœbuit, dicens (Dan. IX, 26) : Quum venerit
Sanctus sanctorum, cessabit uuctio vestra. Etc. »

(1) Les expressions et les formes apocalyptiques de toute es-
pèce sont semées à profusion dans la pragmatique des Chevaliers
d'Occident, ou, pour mieux dire, leur formulaire de réception ne
se compose que de cela. C'est le septénaire reproduit sans cesse,
soit dans le langage, soit dans les actions; c'est le livre mystérieux,
l'épée à deux tranchants, les étoiles, la cuve pleine d'eau; ce sont
les vingt-quatre vieillards, les paroles et les figures empruntées à
la narration de saint Jean (Apoc. VII, i4; V, 4•> I25 VI—IX;
X, 16; etc.), et quantité d'autres détails calqués originairement sur
X Apocalypse.

(2) Ce même projet m'a fait déjà passer rapidement sur l'indi-
cation des Chevaliers Rose-Croix, pour ne point entamer comme

au hasard ce qui demande à être examiné mûrement. Je devais
signaler ces traces, et je ne pouvais que les signaler. Je ne pré-
tends point cependant être assez heureux pour que nul ne blâme
mes réticenses. Se voir taxé de diffusion par les uns et d'excessive
brièveté par d'autres, c'est le sort presque inévitable de quicon-
que entreprend le premier un travail auquel se rattachent divers
genres d'intérêt. Chaque savant voudrait y trouver traité à fond
ce qui fait l'objet spécial de ses études; et, dans cette préoccupa-
tion, il s'impatiente de tout avantage donné à d'autres matières.
Le lecteur moins instruit désirerait, au contraire, que tout fut
mené de front sans profondeur. Quant à l'auteur, lequel, du reste,
est sujet à se tromper aussi bien que les critiques, il est tout simple
qu'il préfère l'avis des savants, mais pour en réclamer le bénéfice
en faveur des études qui ont fixé son affection. Tout ce qu'on
peut alors exiger de lui, c'est qu'il ne prétende pas avoir épuisé
le sujet, et qu'il reconnaisse la direction un peu exclusive que
prennent nécessairement ses recherches. Cs. n° 73 (p. i32).

i.6
 
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