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Martin, Arthur
Monographie de la cathédrale de Bourges (Texte): 1. Partie. Vitraux du XIIIe siècle — Paris, 1841-1844

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https://doi.org/10.11588/diglit.18781#0200

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I78 PLANCHE TROISIÈME ET DIX-NEUVIÈME, JUGEMENT DERNIER.

ne décline point ma compétence, je cède la parole à un grand artiste jugeant un autre artiste de
renom. Voici ce que prononçait Salvator Rosa sur le Jugement de Michel-Ange :

« O Michelangiol, non vi parlo in giuoco,
Questo che dipingeste è un gran Giudizio,
Mà del giudizio voi ne avete poco. »

J'avais donc raison de louer le bon sens comme un grand don qui avait été départi aux artistes religieux
du moyen âge. Car, pour l'habileté proprement dite, et le savoir de l'artiste, on ne peut raisonnable-
ment les contester à Michel-Ange. Et pourtant, il se trouve qu'un illustre contemporain de cet homme
extraordinaire l'a déclaré ici en défaut sur un point fondamental. Que faudra-t-il donc dire des œuvres
où se retrouverait le même manque de sens, et où l'on chercherait en vain cette compensation quel-
conque que le rival de Raphaël emprunte à sa supériorité en fait de technique? Mais je ne dois point
oublier que j'ai remis à un autre temps la question spéciale du jugement dernier comme composition
des vieux maîtres, et la comparaison de leurs travaux sur ce sujet avec ceux des modernes.
 
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