DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0026
18 LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.
l'église de Strasbourg; il était signé de la main de Ghar-
lemagne1. Ernoldus Nigellus, moine disgracié et relégué
à Strasbourg par Louis-le-Débonnaire, nous laisse dans
mie poésie élégiaque un panégyrique de ce temple qu'il
dit magnifique et visité des anges et des saints. Il y parle
du custode Theutramus et de quelques visions qui se rat-
tachent à ce temple, dont la droite, suivant lui, était dé-
diée à saint Paul, la gauche à saint Pierre cl le milieu à
la sainte Vierge et à saint Michel ; la croix était placée clans
la cour, ce qui serait analogue à la disposition architcclo-
nique du temple deClovis. Après ces indications indirectes
et assez obscures, pour connaître le style et les dimen-
sions du bâtiment de Charlemagne, nos annales gardent
un silence absolu, et, pour trouver une date précise, il
faut se reporter à l'an 1007, époque où la cathédrale*,
fondée par Clovis, l'ut happée par la Coudre et devint la
proie des flammes. L'évêquc Werner ou Werinhairc de
Habsbourg commença à la reconstruire en 1015.
La Crypte.
N'est-ce que la partie supérieure qui fut incendiée?
Est-il encore resté quelque trace de ces antiques construc-
tions dans la crypte? C'est ce que nous allons voir en com-
mençant notre exploration dans celte partie et en y des-
cendant. Les cryptes,, dans leur origine, devaient leur
naissance, soit à des chapelles souterraines, élevées sur
les tombes de martyrs ou de saints de la première époque
chrétienne, ou bien elles étaient des églises souterraines,
1 Cet original resta comme un précieux souvenir dans la bibliothèque de
la cathédrale jusqu'à la fin du seizième siècle, où il fut acheté par Bonjard,
chargé d'affaires de Henri IV près de la république de Strasbourg ; après sa
mort, il passa par testament à son ami Gravissel, bourgeois de Berne, qui
le donna à la bibliothèque de cette ville, laquelle en lit hommage, eu 1774 ,
uu cardinal de Rohan, évèquc de Strasbourg.
l'église de Strasbourg; il était signé de la main de Ghar-
lemagne1. Ernoldus Nigellus, moine disgracié et relégué
à Strasbourg par Louis-le-Débonnaire, nous laisse dans
mie poésie élégiaque un panégyrique de ce temple qu'il
dit magnifique et visité des anges et des saints. Il y parle
du custode Theutramus et de quelques visions qui se rat-
tachent à ce temple, dont la droite, suivant lui, était dé-
diée à saint Paul, la gauche à saint Pierre cl le milieu à
la sainte Vierge et à saint Michel ; la croix était placée clans
la cour, ce qui serait analogue à la disposition architcclo-
nique du temple deClovis. Après ces indications indirectes
et assez obscures, pour connaître le style et les dimen-
sions du bâtiment de Charlemagne, nos annales gardent
un silence absolu, et, pour trouver une date précise, il
faut se reporter à l'an 1007, époque où la cathédrale*,
fondée par Clovis, l'ut happée par la Coudre et devint la
proie des flammes. L'évêquc Werner ou Werinhairc de
Habsbourg commença à la reconstruire en 1015.
La Crypte.
N'est-ce que la partie supérieure qui fut incendiée?
Est-il encore resté quelque trace de ces antiques construc-
tions dans la crypte? C'est ce que nous allons voir en com-
mençant notre exploration dans celte partie et en y des-
cendant. Les cryptes,, dans leur origine, devaient leur
naissance, soit à des chapelles souterraines, élevées sur
les tombes de martyrs ou de saints de la première époque
chrétienne, ou bien elles étaient des églises souterraines,
1 Cet original resta comme un précieux souvenir dans la bibliothèque de
la cathédrale jusqu'à la fin du seizième siècle, où il fut acheté par Bonjard,
chargé d'affaires de Henri IV près de la république de Strasbourg ; après sa
mort, il passa par testament à son ami Gravissel, bourgeois de Berne, qui
le donna à la bibliothèque de cette ville, laquelle en lit hommage, eu 1774 ,
uu cardinal de Rohan, évèquc de Strasbourg.