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https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0102
92 LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.
rappelle alors les paroles inscrites sur une banderole que
tenail en main le prophète Isaie, peint anciennement sur
ces voûtes : « Le seigneur dit : ce peuple s'approche de
moi de sa bouche et il m'honore de ses lèvres, mais son
cœur est éloigné de moi ! » De ce point de vue élevé , pas-
sons un peu en revue cette société humaine, telle qu'elle
se présente dans ce temple sous ses diverses phases et dans
les grandes fêtes de l'Eglise.
r
Les Evêques.
Nous avons déjà eu occasion, en donnant l'historique
du BruclcrJwf, de développer l'institution du canonicat et
de la desservance de la cathédrale. Dans le cours de nos
promenades, nous avons mainte fois trouvé l'histoire des
évèques intimement liée à celle des événements politiques
de notre province ; nous ne nous arrêterons donc que suc-
cinctement aux chefs de cette Eglise cl à la dignité épisco-
pale. Celte dignité élait dans les temps primitifs le fruit
d'une vie passée dévotement au fond d'un cloîlrc; on éli-
sait, comme chef de l'Église, un homme vieilli à l'ombre
des autels, ayant donné l'exemple de la pratique de toules
vertus, ou bien c'étaient des anachorètes que la réputa-
tion de leurs mœurs austères, de la science qu'ils culti-
vaient, venait enlever de leurs sombres forêts, de leur
sauvage retraite. Sous la seconde race de nos rois, l'épis-
copat acquit plus de relief, l'Église s'était formée, des
diacres et des chanoines se groupaient autour d'elle et
1'éleclion faisait sortir de leur sein les évèques, sous l'in-
fluence néanmoins des chefs politiques de l'Etat. Charle-
magne exigea dans le nouvel élu Loules les vertus qui pou-
vaient former un bon pasteur : sage et régulier dans sa
conduite, pur dans ses mœurs, modeste dans ses dis-
cours, doux et tranquille dans son caractère, estimable
rappelle alors les paroles inscrites sur une banderole que
tenail en main le prophète Isaie, peint anciennement sur
ces voûtes : « Le seigneur dit : ce peuple s'approche de
moi de sa bouche et il m'honore de ses lèvres, mais son
cœur est éloigné de moi ! » De ce point de vue élevé , pas-
sons un peu en revue cette société humaine, telle qu'elle
se présente dans ce temple sous ses diverses phases et dans
les grandes fêtes de l'Eglise.
r
Les Evêques.
Nous avons déjà eu occasion, en donnant l'historique
du BruclcrJwf, de développer l'institution du canonicat et
de la desservance de la cathédrale. Dans le cours de nos
promenades, nous avons mainte fois trouvé l'histoire des
évèques intimement liée à celle des événements politiques
de notre province ; nous ne nous arrêterons donc que suc-
cinctement aux chefs de cette Eglise cl à la dignité épisco-
pale. Celte dignité élait dans les temps primitifs le fruit
d'une vie passée dévotement au fond d'un cloîlrc; on éli-
sait, comme chef de l'Église, un homme vieilli à l'ombre
des autels, ayant donné l'exemple de la pratique de toules
vertus, ou bien c'étaient des anachorètes que la réputa-
tion de leurs mœurs austères, de la science qu'ils culti-
vaient, venait enlever de leurs sombres forêts, de leur
sauvage retraite. Sous la seconde race de nos rois, l'épis-
copat acquit plus de relief, l'Église s'était formée, des
diacres et des chanoines se groupaient autour d'elle et
1'éleclion faisait sortir de leur sein les évèques, sous l'in-
fluence néanmoins des chefs politiques de l'Etat. Charle-
magne exigea dans le nouvel élu Loules les vertus qui pou-
vaient former un bon pasteur : sage et régulier dans sa
conduite, pur dans ses mœurs, modeste dans ses dis-
cours, doux et tranquille dans son caractère, estimable