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https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0108
98 LA CATHÉDRALE DE STRASBOURC.
établi par le Magistrat; de là, elle traversait la rue des
Serruriers et s'arrêtait devant l'église Saint-Thomas, où
était le second rcposoir dressé par les chanoines de ce
chapitre. Prenant ensuite la rue du Bouclier, la procession
entrait clans la Grand'rue jusqu'au pont de pierre du fossé
des Tanneurs, où elle s'arrêtait pour la troisième fois au
reposoir élevé par la bourgeoisie. Passant ensuite devanL
l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, elle s'arrêtait pour la
quatrième fois devant celui élevé par les chanoines de ce
chapitre, et enfin, au cinquième établi devant l'église de
Saint-Pierre-le-Jeune. De là, elle traversait la rue de la
Nuée-Bleue jusqu'à l'entrée de la rue du Dôme, où le
grand-chœur de la cathédrale avait décoré le sixième repo-
soir devant le Gûrtkrhof, aujourd'hui maison Coulaux ;
traversant ensuite cette rue, elle s'arrêtait au puits atte-
nant à la chapelle Saint-Laurent, près de laquelle était
dressé le septième reposoir par les soins du grand-chapitre,
et, tournant ensuite le Bruderhof, elle débouchait vis-à-vis
le Château épiscopal, où était construit, aux frais de
l'évêque, le huitième et dernier reposoir.
Cette cérémonie religieuse attirait toujours un grand
nombre de gens de la campagne de tout l'évêché dans la
métropole; elle cessa lors de la réformation, reprit en
1682, cessa de nouveau à la révolution, et reprit sous la
restauration jusqu'en 1830, mais avec un tracé de chemin
beaucoup moins étendu. Depuis cette époque, la proces-
sion de la Fête-Dieu se tient dans l'intérieur de la cathé-
drale, sage mesure dans une ville où la population est di-
visée en tant de cultes, et qui a pour but de ne froisser
les convictions religieuses de personne.
Fêtes de l'Église.
A côté de ces imposantes cérémonies que l'Eglise catho-
lique célébrait dans la cathédrale, il y en avait d'autres
établi par le Magistrat; de là, elle traversait la rue des
Serruriers et s'arrêtait devant l'église Saint-Thomas, où
était le second rcposoir dressé par les chanoines de ce
chapitre. Prenant ensuite la rue du Bouclier, la procession
entrait clans la Grand'rue jusqu'au pont de pierre du fossé
des Tanneurs, où elle s'arrêtait pour la troisième fois au
reposoir élevé par la bourgeoisie. Passant ensuite devanL
l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, elle s'arrêtait pour la
quatrième fois devant celui élevé par les chanoines de ce
chapitre, et enfin, au cinquième établi devant l'église de
Saint-Pierre-le-Jeune. De là, elle traversait la rue de la
Nuée-Bleue jusqu'à l'entrée de la rue du Dôme, où le
grand-chœur de la cathédrale avait décoré le sixième repo-
soir devant le Gûrtkrhof, aujourd'hui maison Coulaux ;
traversant ensuite cette rue, elle s'arrêtait au puits atte-
nant à la chapelle Saint-Laurent, près de laquelle était
dressé le septième reposoir par les soins du grand-chapitre,
et, tournant ensuite le Bruderhof, elle débouchait vis-à-vis
le Château épiscopal, où était construit, aux frais de
l'évêque, le huitième et dernier reposoir.
Cette cérémonie religieuse attirait toujours un grand
nombre de gens de la campagne de tout l'évêché dans la
métropole; elle cessa lors de la réformation, reprit en
1682, cessa de nouveau à la révolution, et reprit sous la
restauration jusqu'en 1830, mais avec un tracé de chemin
beaucoup moins étendu. Depuis cette époque, la proces-
sion de la Fête-Dieu se tient dans l'intérieur de la cathé-
drale, sage mesure dans une ville où la population est di-
visée en tant de cultes, et qui a pour but de ne froisser
les convictions religieuses de personne.
Fêtes de l'Église.
A côté de ces imposantes cérémonies que l'Eglise catho-
lique célébrait dans la cathédrale, il y en avait d'autres