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Piton, Frédéric
La Cathédrale de Strasbourg — Straßburg, 1861

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https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0069
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LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.

59

Façade méridionale.

La façade du transept méridional nous offre comme son
intérieur un pot-pourri d'architecture de différents styles
et de diverses époques. L'entrée est formée de deux portes
à plein cintre en retrait avec des tores supportés par des
colonnes à chapiteaux à crochet; entre ces deux portes on
voit assise sur une colonne la statue de Salomon tenant le
glaive en main. Au-dessus de ce symbole de la justice hu-
maine figure le buste du Christ aux traits sévères , tenant
d'une main le globe et de l'autre lançant la justice divine.
Dans le tympan des deux portes on voit la mort de la Sainte-
Vierge, entourée des apôtres, et son couronnement par le
Fils de Dieu , entouré d'anges. Ces portes sont flanquées à
leurs extrémités de deux statues de femme, dont l'une , le
christianisme, d'un caractère ferme et héroïque, portant
la couronne, lient de la main droite la croix, le calice de
la main gauche ; l'autre, à la tète baissée, les yeux couverts
d'un bandeau, tient d'une main une lance brisée et de
l'autre les tables de la loi de Moïse ; elle représente le ju-
daïsme. Un ange, terrassant l'ancienne foi, sert de chapi-
teau à la colonne sur laquelle elle est assise , tandis que
sur l'autre est représentée une figure proclamant la nou-
velle doctrine du Christ. On voyait anciennement dans les
tableaux de l'intrados des deux portes, occupés par des
colonnes, les statues des douze apôtres, conservés par une
gravure que nous en laisse Schadœus dans sa description
delà cathédrale. L'une d'elles, celle de saint Jean , tenant
une banderole avec une inscription, nous enseigne qu'elles
datent de l'époque d'Envin et que les statues du christia-
nisme et du judaïsme doivent leur existence à la main
d'artiste de Sabine, que la tradition appelle sa fille, quoi-
que les pierres tombales n'en fassent pas mention. Gratia
 
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