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https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0121
LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG. 111
jeta au loin sur la plate-forme, cassa quelques pierres, en
descendant le long de la porte d'entrée, dans la tour',
brisa la table et le banc en pierre d'un côté de la porte en
mille morceaux, jeta la seconde au loin, souleva les dalles
comme une taupe soulève la terre, en se dirigeant vers la
balustrade orientale, la fracassa en pièces et descendit le
long du tuyau en fer-blanc, servant à l'écoulement des
eaux de la plate-forme, dans le réservoir sur la galerie au
dehors de la cage des cloches et vint s'y éteindre.
Nous décrivons ce capricieux itinéraire d'un clin d'œil,
parce que nous en avons suivi la trace avec attention, et
partout sur la pierre, outre le dégât occasionné, la foudre
laissa à son passage une trace bleuâtre comme à la lumière
d'un fusil après sa décharge. Par la force du coup, les
pierres furent lancées au loin jusque sur l'arrière-maison
du coin de la rue du Sanglier et des Hallebardes, la mai-
son Kirstein dans la rue des Orfèvres. La place de la Ca-
thédrale en était jonchée et les toitures de plusieurs mai-
sons furent percées de Irous.
Le Paratonnerre.
Cette terrible catastrophe occasionna encore de grands
frais à la caisse de l'Œuvre, et sur les instances de M. Meu-
nier, professeur à la faculté de médecine, M. de Tùrck-
heim, alors maire, réunit une commission, composée de
MM. Voltz, ingénieur en chef des mines; les professeurs
Meunier, Herrenschneider et Fargcot; Lacombe, receveur
de l'CEuvre-Notre-Dame; Spindler et Fries, architectes,
pour étudier la question à fond et lui en faire un rapport.
Ce rapport, qui contient tous les documents historiques
' Les caractères en or du tableau au-dessus de la porte, constatant l'ac-
tion du tremblement de terre du 2 août 1728, furent attaqués par le pas*
sage de la foudre.
jeta au loin sur la plate-forme, cassa quelques pierres, en
descendant le long de la porte d'entrée, dans la tour',
brisa la table et le banc en pierre d'un côté de la porte en
mille morceaux, jeta la seconde au loin, souleva les dalles
comme une taupe soulève la terre, en se dirigeant vers la
balustrade orientale, la fracassa en pièces et descendit le
long du tuyau en fer-blanc, servant à l'écoulement des
eaux de la plate-forme, dans le réservoir sur la galerie au
dehors de la cage des cloches et vint s'y éteindre.
Nous décrivons ce capricieux itinéraire d'un clin d'œil,
parce que nous en avons suivi la trace avec attention, et
partout sur la pierre, outre le dégât occasionné, la foudre
laissa à son passage une trace bleuâtre comme à la lumière
d'un fusil après sa décharge. Par la force du coup, les
pierres furent lancées au loin jusque sur l'arrière-maison
du coin de la rue du Sanglier et des Hallebardes, la mai-
son Kirstein dans la rue des Orfèvres. La place de la Ca-
thédrale en était jonchée et les toitures de plusieurs mai-
sons furent percées de Irous.
Le Paratonnerre.
Cette terrible catastrophe occasionna encore de grands
frais à la caisse de l'Œuvre, et sur les instances de M. Meu-
nier, professeur à la faculté de médecine, M. de Tùrck-
heim, alors maire, réunit une commission, composée de
MM. Voltz, ingénieur en chef des mines; les professeurs
Meunier, Herrenschneider et Fargcot; Lacombe, receveur
de l'CEuvre-Notre-Dame; Spindler et Fries, architectes,
pour étudier la question à fond et lui en faire un rapport.
Ce rapport, qui contient tous les documents historiques
' Les caractères en or du tableau au-dessus de la porte, constatant l'ac-
tion du tremblement de terre du 2 août 1728, furent attaqués par le pas*
sage de la foudre.