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Piton, Frédéric
La Cathédrale de Strasbourg — Straßburg, 1861

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https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0040
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32 LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.

noirs et fermes et accusant énergiquèmént les formes, au-
raient plutôt nui aux peintures en fresques, qui ornaient
les voûtes et les murs des basiliques et des églises métro-
politaines. Elles auraient terni par leur vigueur les figures
gigantesques , plates, sans relief ni modelé, sur fond d'or
ou d'azur, qui s'étendaient sur leurs larges voûtes.

Les vitraux devinrent des murailles transparentes et l'art
du verrier suivit le développement de celui de l'architecte.
L'un prêta la main à l'autre, et la peinture ou l'ornemen-
tation intérieure fut la conséquence obligée de l'architec-
ture, quoique l'emploi des vitres coloriées eût bientôt
succédé à celui des vitres blanches.

Les vastes baies de l'ogive furent donc fermées par
d'immenses panneaux vitrés enchâssés dans les cadres
de pierre que formaient les colonnes, les meneaux, qui
séparaient les lancéolés et l'ossature des pointes de l'o-
give , suivant les caprices si variés de l'ordonnance archi-
tectonique.

Le style de construction de la nef et de ses bas-côtés se
prêtait mieux au développement de l'art du verrier, et c'est
aussi dans cette partie de l'édifice, élevée depuis le trei-
zième jusqu'au quinzième siècle, que nous en trouvons
ses plus belles productions. Nous y voyons en outre le dé-
veloppement graduel de la société, l'émancipation des
communes et du peuple, el la part qu'il devait prendre à
l'action régénératrice, édifiante el consolante de la reli-
gion. Car voyez les transepts, on n'y trouve que des pein-
tures sur verre, entourées d'une auréole mystique et sym-
bolique, imperceptible et incompréhensible aux masses
des croyants, et interprétées seulement par un clergé ins-
truit qui dirigeait ces grands travaux.

Dans le Iransepl méridional, nous apercevons, dans les
deux roses romanes, inscrites dans une ogive, la compa-
raison mystique des sacrifices de l'ancienne et de la nou-
 
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