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https://doi.org/10.11588/diglit.11171#0106
96 LA CATHÉDRALE DE STIÎASBOURG.
de Guillaume de Hohenstein, le A octobre 1507, à une
époque brillante et chevaleresque de notre histoire. Hertzog
nous raconte dans sa chronique que ce jour-là, par un
temps magnifique, tous les membres des divers chapitres,
avec leur clergé, allaient à sa rencontre jusqu'à la porte
de Spire; les chanoines de la cathédrale stationnaient près
du pont, à l'entrée de la rue du Dôme; la population
armée était rangée sous ses bannières respectives, quand
Othon Sturm, Henri Bœcklin, André Drachenfels et Conrad
de Dunlzcnheim, au nom du sénat, avec cinquante hommes
d'armes à cheval, allèrent recevoir le prélat sur le chemin
de Hausbergcn. Il fit son entrée à cheval, accompagné
d'une longue suite, de dix-huit comtes, deux députalions
de l'empire, de Mayence et des comtes palatins du Rhin,
treize chevaliers avec soixante-seize chevaux, dépulation
de la Lorraine, un chevalier avec seize chevaux, dépulation
du Wurtemberg-, le margrave Philippe de Bade avec qua-
torze chevaliers et soixante-seize chevaux. D'un côté, le
comte Philippe de llanau, avoyer et grand-maréchal, porta
la bannière de l'évèché ; de l'autre, le comte de Bitche,
celle du landgraviat d'Alsace, et en tète, le comte Guil-
laume de Fùrslenberg, l'écusson des Hohenstein. Arrivé
devant la cathédrale, le grand-maréchal fit descendre le
prélat de sa monture et lui présenta la mitre, la crosse et
l'aumuse; puis le doyen et l'écolàtre, à la tête du grand-
chapitre, le conduisirent dans le chœur, où commença la
cérémonie de l'élévation au siège épiscopal. Après la céré-
monie, l'évèquc se rendit au Château, où il reçut son
nombreux clergé, la noblesse feudatairc et les dépulations
du sénat de la ville, et la journée se passa en banquets et
en bals, dont nous avons déjà décrit les principaux traits
en parlant de l'Œuvrc-Notre-Dame1.
' Voy. Strasbourg illustré, Ville, pi 132.
de Guillaume de Hohenstein, le A octobre 1507, à une
époque brillante et chevaleresque de notre histoire. Hertzog
nous raconte dans sa chronique que ce jour-là, par un
temps magnifique, tous les membres des divers chapitres,
avec leur clergé, allaient à sa rencontre jusqu'à la porte
de Spire; les chanoines de la cathédrale stationnaient près
du pont, à l'entrée de la rue du Dôme; la population
armée était rangée sous ses bannières respectives, quand
Othon Sturm, Henri Bœcklin, André Drachenfels et Conrad
de Dunlzcnheim, au nom du sénat, avec cinquante hommes
d'armes à cheval, allèrent recevoir le prélat sur le chemin
de Hausbergcn. Il fit son entrée à cheval, accompagné
d'une longue suite, de dix-huit comtes, deux députalions
de l'empire, de Mayence et des comtes palatins du Rhin,
treize chevaliers avec soixante-seize chevaux, dépulation
de la Lorraine, un chevalier avec seize chevaux, dépulation
du Wurtemberg-, le margrave Philippe de Bade avec qua-
torze chevaliers et soixante-seize chevaux. D'un côté, le
comte Philippe de llanau, avoyer et grand-maréchal, porta
la bannière de l'évèché ; de l'autre, le comte de Bitche,
celle du landgraviat d'Alsace, et en tète, le comte Guil-
laume de Fùrslenberg, l'écusson des Hohenstein. Arrivé
devant la cathédrale, le grand-maréchal fit descendre le
prélat de sa monture et lui présenta la mitre, la crosse et
l'aumuse; puis le doyen et l'écolàtre, à la tête du grand-
chapitre, le conduisirent dans le chœur, où commença la
cérémonie de l'élévation au siège épiscopal. Après la céré-
monie, l'évèquc se rendit au Château, où il reçut son
nombreux clergé, la noblesse feudatairc et les dépulations
du sénat de la ville, et la journée se passa en banquets et
en bals, dont nous avons déjà décrit les principaux traits
en parlant de l'Œuvrc-Notre-Dame1.
' Voy. Strasbourg illustré, Ville, pi 132.