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NOTE SUR UN GROUPE HIEROGLYPHIQUE DE BASSE EPOQUE
Xe> •c'ï&li i □ r^^'^n' <( Erzeu£er der Sterne, Schôpfer der Gôtter,
das Sein selber, ohne geboren zu sein, dessen Gestalt nicht erkannt ist, vor dem keine
andere waren, (sondern) er ist ihr Vater, der Bildner ihres Leibes, er hat gebaut die
Gôtter und er hat gemodelt die Gôttinnen, er hat werden lassen je ein Mànnliches und
je ein Weibliches (von den Vôgeln, Fischen, etc.) ».
Le sens ^T^j, « lui-même », -peut en effet s'appliquer aux trois phrases précédentes.
Mais M. Brugsch reconnaît que le groupe est employé dans une autre acception,
pour laquelle il cite trois exemples : ^^^^^ "'il [ n T i^l^' (< ^^er
Euergeten, die Herren der Landschaften des Horus, die Inhaber (?) des Thrones in Ober-
und Unterâgypten » (BHI, 34); ^h^^ru^t^) ! î ' ' ' 7|^ra^b\ 01 1 1 I
. y^ y « er hat fur ihn angeordnet viele gute Vorschriften, und er hat aufgestellt
die Gesetze der Unterthanen (?), gleichwie Thuti, um die Gerechtigkeit auszuùben »
[Friesinsch. v. Esne, auf Tiberius Claudius Csesar bezùglich]; | (Br.,
Rech., pl. X, 2, b), « Beiname oder Titel des Gottes Thot ».
Comme on le voit, le sens « lui-même » peut sembler admissible dans les trois
premiers cas, mais est certainement inapplicable dans les trois derniers. Je ne crois pas
que d'autres, depuis M. Brugsch, aient été amenés â étudier le groupe en question.
Pour ma part, il m'a souvent agacé dans mes études de textes, et je m'étais promis de
lui donner la chasse à l'occasion. Le premier fascicule du Temple d'Edfou de M. de
Rochemonteix vient de m'en fournir la possibilité. J'y ai relevé un certain nombre
d'exemples du mot , et j'espère être arrivé à la solution de l'irritant problème.
Solution décevante, d'ailleurs, comme il arrive souvent en pareil cas, car le mot
ne serait, si le résultat de mes recherches est juste, qu'une variante du mot banal
W7
La chose s'explique facilement lorsqu'on songe aux procédés de l'écriture ptolé-
maïque. On sait que le serpent Wsi a, aux basses époques, les valeurs et <=>, parce
que 8 ou û *'L==^\ d'une part, et \\ I ou i , d'autre part, sont des noms de
reptiles. Je ne sais si, à part ^ , il existe beaucoup de noms de serpents dont la
première syllabe commence par un —*—, ou clans lesquels prédomine cette lettre, mais
le seul mot ^ suffirait pour que le signe vm. eût pu ajouter la valeur —à ses
autres valeurs. Écrire au lieu de jm|, à la place de , était trop naturel à la fois
et d'une étrangeté trop attirante pour qu'un graveur ptoléraaïque eût le courage d'y
résister. Je crois que c'est là l'origine cle la valeur ^| du groupe "^j). D'ailleurs, ce
mot semble avoir particulièrement excité l'imagination des inventeurs de
rébus de l'époque, car on l'écrit aussi parce que le lion est un <r> et qu'un couteau
se dit ^ ^ , ^ ou ^ ^ .
La raison que j'invoque en faveur de la lecture du groupe , — c'est-à-dire
la confusion voulue entre le serpent n""=:=| et le serpent im, — pourrait, il est vrai, servir
tout aussi bien à en démontrer la lecture puisque le signe ism. a la valeur a^.—.,. Mais
NOTE SUR UN GROUPE HIEROGLYPHIQUE DE BASSE EPOQUE
Xe> •c'ï&li i □ r^^'^n' <( Erzeu£er der Sterne, Schôpfer der Gôtter,
das Sein selber, ohne geboren zu sein, dessen Gestalt nicht erkannt ist, vor dem keine
andere waren, (sondern) er ist ihr Vater, der Bildner ihres Leibes, er hat gebaut die
Gôtter und er hat gemodelt die Gôttinnen, er hat werden lassen je ein Mànnliches und
je ein Weibliches (von den Vôgeln, Fischen, etc.) ».
Le sens ^T^j, « lui-même », -peut en effet s'appliquer aux trois phrases précédentes.
Mais M. Brugsch reconnaît que le groupe est employé dans une autre acception,
pour laquelle il cite trois exemples : ^^^^^ "'il [ n T i^l^' (< ^^er
Euergeten, die Herren der Landschaften des Horus, die Inhaber (?) des Thrones in Ober-
und Unterâgypten » (BHI, 34); ^h^^ru^t^) ! î ' ' ' 7|^ra^b\ 01 1 1 I
. y^ y « er hat fur ihn angeordnet viele gute Vorschriften, und er hat aufgestellt
die Gesetze der Unterthanen (?), gleichwie Thuti, um die Gerechtigkeit auszuùben »
[Friesinsch. v. Esne, auf Tiberius Claudius Csesar bezùglich]; | (Br.,
Rech., pl. X, 2, b), « Beiname oder Titel des Gottes Thot ».
Comme on le voit, le sens « lui-même » peut sembler admissible dans les trois
premiers cas, mais est certainement inapplicable dans les trois derniers. Je ne crois pas
que d'autres, depuis M. Brugsch, aient été amenés â étudier le groupe en question.
Pour ma part, il m'a souvent agacé dans mes études de textes, et je m'étais promis de
lui donner la chasse à l'occasion. Le premier fascicule du Temple d'Edfou de M. de
Rochemonteix vient de m'en fournir la possibilité. J'y ai relevé un certain nombre
d'exemples du mot , et j'espère être arrivé à la solution de l'irritant problème.
Solution décevante, d'ailleurs, comme il arrive souvent en pareil cas, car le mot
ne serait, si le résultat de mes recherches est juste, qu'une variante du mot banal
W7
La chose s'explique facilement lorsqu'on songe aux procédés de l'écriture ptolé-
maïque. On sait que le serpent Wsi a, aux basses époques, les valeurs et <=>, parce
que 8 ou û *'L==^\ d'une part, et \\ I ou i , d'autre part, sont des noms de
reptiles. Je ne sais si, à part ^ , il existe beaucoup de noms de serpents dont la
première syllabe commence par un —*—, ou clans lesquels prédomine cette lettre, mais
le seul mot ^ suffirait pour que le signe vm. eût pu ajouter la valeur —à ses
autres valeurs. Écrire au lieu de jm|, à la place de , était trop naturel à la fois
et d'une étrangeté trop attirante pour qu'un graveur ptoléraaïque eût le courage d'y
résister. Je crois que c'est là l'origine cle la valeur ^| du groupe "^j). D'ailleurs, ce
mot semble avoir particulièrement excité l'imagination des inventeurs de
rébus de l'époque, car on l'écrit aussi parce que le lion est un <r> et qu'un couteau
se dit ^ ^ , ^ ou ^ ^ .
La raison que j'invoque en faveur de la lecture du groupe , — c'est-à-dire
la confusion voulue entre le serpent n""=:=| et le serpent im, — pourrait, il est vrai, servir
tout aussi bien à en démontrer la lecture puisque le signe ism. a la valeur a^.—.,. Mais