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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 16.1894

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Nr. 1-2
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Loret, Victor: Note sur un groupe hiéroglyphique de basse époque
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https://doi.org/10.11588/diglit.12252#0052

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NOTE SUR UN GROUPE HIÉROGLYPHIQUE DE BASSE ÉPOQUE

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il faut remarquer que la lecture est applicable à tous les exemples du groupe ,
même dans les trois premiers passages que cite M. Brugsch, tandis que la lecture
^| ne saurait convenir dans la grande majorité des cas. Ces trois premiers exemples,
en effet, peuvent se traduire par : « Taureau fécondateur sublime », « le roi est sublime
quand il domine sur son char1 », « celui qui a enfanté les dieux et fait les divinités, le
créateur sublime que personne n'a enfanté, etc. » Le sens du quatrième exemple peut
être : « Les deux dieux bienfaiteurs, maîtres des terres d'Horus, sublimes de place (c'est-
à-dire occupant partout la plus haute place) dans la Haute et la Basse-Égypte. » Quant à
l'expression n^|, qui se rencontre dans les deux derniers exemples de M. Brugsch, je
la réserve pour l'instant, le signe demandant, lui aussi, une étude spéciale.

Ce qui, dans les inscriptions d'Edfou, m'a conduit peu à peu vers la lecture du
groupe c'est la comparaison de différentes expressions dans lesquelles "=t^ semble
être une variante de ou . Ainsi, le quatrième exemple que donne M. Brugsch
est presque immédiatement suivi, sur la muraille extérieure du sanctuaire, d'une phrase
construite sur un modèle à peu près identique :

(Rochemonteix, Eclfou, 1.1, p. 42), « l'Urseus, souveraine des terres d'Horus, sublime de
place dans les temples ». Si t\g^g n'est pas ici le même mot que <=^j, il en est bien cer-
tainement le synonyme.

Le premier- exemple de M. Brugsch fait partie de l'ensemble suivant de titres

« Horus d'Apollinopolis, l'épervier au regard perçant2, le taureau fécondateur sublime,
le grand dans la salle sublime ». Il est difficile de ne pas voir dans cette phrase, entre
les mots T1) et —»— , la recherche d'un effet d'assonance.

L'expression ^fj[ (Ibid., p. 31), « Horus d'Apollinopolis;,

mystérieux de forme, sublime de mystère », rappelle étrangement un passage cité par
M. Brugsch clans son Dictionnaire hiéroglyphique (p. 1261) : 1 ^"^^ "l^7
_n n r (( mys^"eux e^ sublimes sont leurs corps ».

Mais, de tous les textes d'Edfou que j'ai eu l'occasion d'examiner, celui qui démontre
le mieux la valeur djeser pour le groupe est certainement le titre d'un tableau sur
lequel est représenté le roi entrant dans le sanctuaire. Ce titre est ^^^^^(Ibid.,
p. 67), sans rien autre. On sait que le nom du sanctuaire, dans les temples ptolémaïques,
est très fréquemment JJ ^ , J ^^s^ Or, dans le tableau dont je parle, le titre est
développé sous cette forme, au cours des légendes qui accompagnent les personnages :
J| ^^^J/-^TT|, « pénétrant, pur de corps, dans le sanctuaire (lieu sublime) ».

Ce dernier argument me paraît péremptoire. Il serait trop long, et peut-être fasti-
dieux, de citer tous les passages des inscriptions d'Edfou où se rencontre le groupe
Partout, le sens convient admirablement. Au reste, voici, pour ceux qui vou-

1. Le signe ^ doit très vraisemblablement se lire jj, kherp, ujopn, primus esse, prœoenire.

2. Cette épithète, très souvent appliquée à Horus, ne peut venir que de la racine f^f\ K •
« voir de loin ». L'œil d'épervier, y^) > était, à la basse époque, synonyme du verbe , « voir ».

3. Cf. H. Brugsch, Dict. hiérogl., p. 1261.
 
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