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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 16.1894

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Loret, Victor: Note sur un groupe hiéroglyphique de basse époque
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12252#0054

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NOTE SUR UN GROUPE HIEROGLYPHIQUE DE BASSE EPOQUE 41

certaines confusions chez les graveurs anciens ou chez les copistes modernes. Cette con-
fusion, au surplus, s'expliquerait pour les signes , W^, mais non pour le signe

qui reste avec la seule valeur

Le mot s'étant prononcé .-^ à toutes les époques, et ne pouvant, par consé-
quent, avoir donné naissance au copte cwp, cep, quel est le mot copte, s'il en est, qui
dérive du mot égyptien ? — Je crois que ce mot est •xici, -xice, s'ici. En effet, la plupart
des mots à trois radicales dont la dernière est un <=> perdent ce <rr> en copte et le
remplacent par i ou e, même les mots comme <^ou^<:—:cim" conservent le <r=>
dans l'écriture jusqu'aux plus récentes époques, bien que cette lettre, très vraisembla-
blement, ne fût plus prononcée depuis longtemps.

Je prévois, il est vrai, une nouvelle objection, relative à l'identification que je
propose entre et -xia : on fera remarquer que -xici a déjà été rapporté à l'égyptien
—^— ^. Pour ma part, je crois que ce dernier rapprochement est fort discutable.
Qu'un ^""^ , passant par les intermédiaires <=^> et o, devienne t en copte, il n'y a en
cela rien que de très naturel, et on en a des quantités d'exemples. Mais qu'au contraire
un t==i ou un o devienne ou à en copte, c'est là un fait dont, j'en suis à peu près sûr,
on ne pourrait fournir aucune preuve. J'ai en vain parcouru soigneusement, dans les
lexiques de Tattam et cle Peyron, tous les mots commençant par et je n'en ai
trouvé aucun dans lesquels le -s ou le à répondit à un a antique. Partout ces lettres
représentent seulement le"1-^ , le S, ou plus rarement le A. J'avouerai pourtant qu'il y
aurait une seule exception à la règle, si Q ~w répondait à •s.ooTq, papyrus. Mais cette

assimilation, jusqu'à nouvel ordre, n'est rien moins que prouvée au point de vue
botanique. Et puis, on trouve mentionnée au Papyrus Anastasi IV, p. xvi, 1. 9, une
plante "^"^^ (et non^pj0^! ^ que donnent les transcriptions courantes), qui
pourrait, si elle est la même que le <2 uT, expliquer une dérivation -xooTq.

L'identification de avec -xia nous donne le sens exact du mot égyptien, sens
qui, jusqu'à présent, restait un peu vague. Le copte -xici signifie elepare, exaltare;
superare, prœstare; altitudo, sublimitas, superbia; altus, sublimis, excelsus : tels sont,
en effet, les sens que l'on peut attribuer partout au mot . Une bonne preuve s'en
trouve dans les décrets bilingues de Rosette et de Canope : y est traduit par
auieiv, « augmenter, agrandir, magnifier », et par !v86£u>ç, « glorieusement »; l'expression
<=>i Y es^ rendue par ix^olXot.oztm;, « magnifiquement », ce qui répond exactement au
copte •xi.ci-gHT, (S^ci-^ht, ô-irepr^avoî, superbus, magnifiais. Quant au mot <=>f^ djousiri,
s'il n'est pas une erreur pour <=>|^ sari, il dériverait de , avec le sens de « supérieur,
potentat », comme -xoeic, dominus, herus, dérive de -xici.

Lyon, le 14 décembre 1893.

recueil, xvi.

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