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Revue égyptologique — 3.1883

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Revillout, Eugène: Association de Ptolémée épiphane à la couronne et quelques autres associations royales
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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0018

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Eugène Revillout.

de Paophi, taudis que le décret avait été rédigé en Méchir. Mais le texte démotique (con-
sulté, sur ce point, par Champoleion) portait une leçon cursive (ç/jj^) qui permettait aussi

bien de lire Méchir (jy /a3) que Paophi (<2/y_)3)> e^ ^e ^rec ^a** détruit eû ce* endroit,
Letronne conclut1 donc — contrairement à M. Charles Lenormant 2 — qu'il fallait partout
rétablir Méchir3, et moi-même j'ai admis cette correction, dans mon mot-à-mot des divers
textes de Kosette 4, pour le jour où Epiphane reçut de son père la couronne ev vjt %apek<x$£v
tyjv j3aatA£iav %<xp<x tou TCaipoç. Mais, en réalité, MM. de St Martin et Lenormant avaient
raison. Épiphane a bien reçu la couronne de la main de son père et de son vivant, le
17 Paophi d'une année encore indéterminée, et non le 17 Méchir de l'an 9 de son propre
règne. Nous avons la preuve positive de cette association dans un contrat démotique du
British Muséum5 qui est de «l'an 15 de Ptolémée, fils de Ptolémée et de Bérénice, les

» vivant à toujours, était (ou avait été) établie en panégyrie dans les temples antérieurement et semblable-
» nient le 17 Paophi dans lequel il fit les cérémonies de la royale manifestation quand il prit la royauté
»de la main de son père . . . que l'on célèbre (maintenant) ces jours 17 et 30 dans chaque mois dans les
«temples d'Egypte en totalité.» Ceci correspondait en grec aux mots : xat s^st tïjv rpiaSa xou [Asacupr;, sv i\\
Ta yêVEÔXia tcj paatXecoç aysxa'., op.oiox os y.au [t7]V tou cpawcpt er.xa. y.at SEzaTrjv] ev rji -apsXapEV ttjv PaaiXsiav Tïapa
to'j -atpoç, e^wvup.ou; VEVop.i/aaiv ev toi? ispotç, ai S/j raXXcov ayaOtov apyrjyoi jtaatv Eiaiv, aysiv ~aç r^p-spa; tauraç
Eopi[r(v xai jïavrjyuptv ev toi? y.ara tt(v Ai]yu^rov lépoiç /.axa p.rjva. Enfin le démotique portait : «Puisque le 30
»de Mésore, dans lequel on fait (ou célèbre) ce jour de naissance du roi, a été établi en panégyrie et en
»fête à exode dans les temples antérieurement et de la même manière le 17 Paophi ( fia^J^yi. j°ur dans lequel
»il accomplit les restes de la prix de la dignité suprême — c'est le principe des biens qui furent à tous
»les hommes que la naissance du roi vivant à toujours et que la réception de la dignité suprême! — que
»l'on fasse (que l'on célèbre) aussi ces jours 17 et 30 en panégyrie, à chaque mois, dans tous les temples
» dEgypte. » (Voir pour l'examen parallèle des trois textes et le mot-à-mot des textes démotiques et hiéro-
glyphiques du décret de Rosette ma Qhrestomathie démotique, p. 49 et suiv. et 193 et suiv. Voir aussi le
magnifique travail de Letronne dans ses Inscriptions grecques démotiques, t. IL)

1 Inscriptions, t. II, p. 252 et 319 et suiv.

2 Voir Letronne, Ibidem. Voir aussi Y Inscription de Rosette de M. Lenormant.

3 Notons cependant qu'en hiéroglyphes Méchir ^ L J ^ est essentiellement différent de Paophi
^ TqÎqT j et ne peut nullement se confondre avec lui. On ne peut, en hiéroglyphes, se tromper de

tétraménies comme en démotique.

4 Voir ma Qhrestomathie démotique, loco citato. Pour le facsimile du groupe démotique répondant à
Paophi et qu'on avait lu Méchir, voir l'ouvrage de la commission d'Egypte, A, vol. V, pl. 53, 1. 28 du texte
démotique.

5 Le chiffre de l'année est effacé dans le texte démotique du contrat, mais il est très visible dans
l'enregistrement qui porte avec certitude : L is. Voici le contrat en question : «L'an (15) .... du roi Pto-
»lémée, fils de Ptolémée et de Bérénice, les dieux évergètes, et de son fils Ptolémée, — Démosthénès,
» fils de Craton, étant prêtre d'Alexandre et des dieux sauveurs et des dieux frères et des dieux évergètes
» et des dieux philopators, Diogénès, fille de Philétos (?), étant athlophore devant Bérénice évergète, Procé (?),
» fille de Sentôous (?), étant eanéphore dArsinoë philadèlphe, Ninios, fils de . . . ., étant prêtre, en la région
»de Thèbes, de Ptolémée et des dieux philopators. Le laboureur Xeraa, fils d'Horsiési, dont la mère est
»Taoub, dit à la femme T-A/emi, fille de Pamaut, dont la mère est Nechta : Tu m'as donné — et mon
»cœur en est satisfait — l'argent qui est le prix du champ d'une aroure, (10) mesures se* (?) une arôme
»iterum qui est dans mon champ de T'i qui est sur le neter hotep d'Amon à l'ouest du territoire de Coptos
»dans le Hat-n-p-oer. Leurs voisins sont : au sud, mes deux autres aroures sur lesquels je t'ai écrit aupara-
vant, ce qui complète trois aroures; au nord, le reste de mes aroures; à l'orient, les aroures de Horemhat
»que l'eau (le canal) du roi en sépare; à l'occident les aroures et le canal (âeA.A.oT) d'irrigation de Panas,
» fils de Halal, tels sont tous les voisins de ton aroure ci-dessus. Je t'ai donné cela. Elle est à toi — ton
» aroure ci-dessus celle-là, en dehors des deux aroures sur lesquelles je t'ai écrit antérieurement — ce qui
» complète trois aroures. J'en ai reçu le prix en argent de ta main. Il est complet sans aucun reliquat.
» Mon cœur en est satisfait etc. »

L'écrit fait antérieurement sur deux autres aroures et que le vendeur reconnaît encore dans les der-
nières formules de notre acte, se trouve actuellement à Bologne. M. Sledslo a bien voulu m'en envoyer un
 
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