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Revue égyptologique — 3.1883

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Nr. 2
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Revillout, Eugène; Revillout, Victor: Seconde lettre de M. Revillout à M. Lenormant de l'Institut sur les monnaies égyptiennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0108

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80

Eugène et Victor Revillout.

ûMuoXXtoVioç TcroXejAatwi tgh rcaTpei yy.ipz'.v. tov Aoyov twv ^aXxwv aTceatyjyva |p- M apyiipiou |— A( !H
xat Trapa co'j |— A rceitpax.a to oOovtov [— <î> -/.ai to et[i.axtov )— TII ( â A |— PM, «Apollonius à
»Ptolémée son père, salut. Je rends le compte des chalques; drachmes 40 d'argent : drachmes
» 4200 : de toi drachmes 1000 : j'ai vendu l'étoffe drachmes 500 et l'habit drachmes 380 : total :
»1 talent 140 drachmes (ou 6140 drachmes).» — «Or; je dis — reprend M. Lumbroso —
»4260 + 1000 -f- 500 + 380 = précisément 6140. Les parties et le total s'accordent par-
» faitement. L'addition embrasse les 4260, 1000, 500, 380 drachmes, laissant de côté le chiffre
»40 du commencement; donc l'auteur de l'addition réduit les 40 drachmes d'argent en cuivre
» (4260) pour pouvoir les sommer avec les autres drachmes de la même espèce 1000, 500,
»380, ce qui donne 106 drachmes de cuivre pour une drachme d'argent». Ce calcul était
très admissible. Malheureusement le texte original porte très visiblement H (8) au lieu de
M (40). Les 8 drachmes d'argent en question n'ont aucun rapport avec les drachmes de
cuivre qui suivent : elles sont mises à part : et l'addition ne porte que sur les drachme-
de cuivre.

Ajoutons que ces 8 drachmes d'argent (précieusement conservées) figurent déjà dans
les comptes de l'année précédente. Là aussi elles ne sont pas assimilées., comme on l'a cru,
avec les drachmes de cuivre qu'elles accompagnent. Voici ce que M. Lumbroso 'disait au sujet
de ce second texte : «Au revers du 22e papyrus britannique se trouve une autre addition
»qui porte : «total drachmes 4100, d'argent drachmes 8, total 3 (?)», c'est-à-dire je pense : total
» drachmes 4100, soit 8 drachmes d'argent pour 1000 drachmes environ de cuivre, en tout
»3 drachmes d'argent (?) — ce qui donnerait 125 drachmes de cuivre pour une drachme d'ar-
» gent ».

Le texte portait suivant la copie de Forshall : toutwv Xoyoç aa^-qç toôyjtoç oôovtou v.\xrtv f— B
cpa6pï]Tt (TivSova \— BP ( \- AP apyoptou )— H / A T. La sigie du talent 7\ excluait l'opinion de
M. Lumbroso et l'idée de trois drachmes d'argent. D'ailleurs — comme le reconnaît M. Lumbroso
lui-même — Forshall (dont la transcription lui servait de texte) disait que le T est douteux.
Aussi suis-je allé revoir le document pendant mon dernier voyage à Londres, et j'ai constaté
que le papyrus portait très lisiblement ï et non T. Forshall avait été sans doute effrayé par
le chiffre de 300 talents. Mais les documents analogues de la même époque nous prouvent
qu'il faut lire «un talent et 300 drachmes». Notons de plus qu'à la ligne suivante, ajoutée
après coup, après un blanc, on trouve un chiffre qui, avec les 4100 drachmes du premier total,
complète le total général : un talent et trois cents drachmes. On lit en effet : aTroXXwv . . . .
f— BC. « Apollonius (ou à Apollonius) drachmes 2200. »

Or, je dis : 2000 + 2100 = 4100. D'une autre part, 4100 + 2200 = 6300 ou un
talent et 300 drachmes. Les 8 drachmes d'argent sont donc aussi comptées à part.

La seule question qui peut être douteuse, c'est celle de savoir s'il s'agit dans la dernière
ligne d'un chiffre cherché sur un total, ou d'un chiffre d'abord oublié dans ce total. En effet,
la première addition est annoncée par ( sigle bien connue représentant ywexar, la seconde par
un simple trait / désignant souvent aussi des totaux, mais susceptible d'une autre inter-
prétation.

On peut donc traduire :
 
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