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Revue égyptologique — 3.1883

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Nr. 4
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Rougé, Jacques de: Le poème de Pentaour, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0202

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construction voisine empêchait de déblayer. Enfin le papyrus Sallier n° 3, publié dans la col-
lection des papyrus du British Muséum est venu donner une quatrième version de ce mor-
ceau célèbre; le début manquait dans ce papyrus : mon père eut le bonheur de retrouver
dans la collection Eaifet une page du même manuscrit; celle qui précédait immédiatement
la première page du papyrus Sallier, dont il ne reste aujourd'hui d'inconnu que le premier
feuillet

La première traduction du poème de Pentaour fut celle que mon père lut à l'Institut
en 18563; elle avait été faite sur le texte du papyrus Sallier, fautif ou incomplet sur différents
points. Depuis cette époque, différents auteurs ont publié des traductions courantes de ce texte
capital. Mon père lui-même en donna une nouvelle traduction en 1870 dans le premier
fascicule du Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assy-
riennes (Paris, F. Vieweg édit.). Dans le préambule de cette traduction il disait : «Ayant
» éprouvé par nous-même que l'étude comparée de ces textes divers est une excellente école,
» nous avons le projet de donner, dans la première livraison de notre Chrestomathie qui
» suivra la grammaire, une édition où tous ces fragments seront mis en regard du texte
» hiératique, transcrit en hiéroglyphes.» Sa fin prématurée ne devait pas lui permettre de
remplir cette promesse. Je viens aujourd'hui essayer d'exécuter son désir. N'ayant pas pu
faire cette publication aussitôt que je l'aurais désiré, j'avais en quelque sorte renoncé à
l'entreprendre craignant qu'elle n'arrivât un peu tard : mais de différents côtés on a bien
voulu me faire sentir l'utilité de ce travail qui réunira à l'œil les différents textes pouvant
ainsi se compléter l'un par l'autre. J'ai particulièrement cédé aux sollicitations du savant
directeur de cette Revue qui a bien voulu donner l'hospitalité à mon travail.

Aidé des notes prises au cours de mon père au Collège de France, cours où le poème
de Pentaour servit de thème à tant de leçons intéressantes, j'essaierai de conserver religieuse-
ment ses explications 4. La science égyptologique a fait de grands progrès depuis 15 ans et
en passant il me faudra noter les changements de lecture ou de traduction qui ont pu se
produire grâce aux découvertes nouvelles : mais en étudiant à nouveau cette traduction
ancienne, j'ai pu me convaincre encore une fois à quel point le jugement du traducteur était
sur et combien la prudence de sa méthode le mettait à l'abri de corrections postérieures.
Dans cette publication seront conservées la plupart des remarques qui accompagnaient l'ex-
plication du texte : un certain nombre de ces annotations paraîtront peut-être inutiles, pareeque
aujourd'hui elles sont entrées dans le domaine de la science égyptologique : toutefois il m'a
paru utile de les conserver, soit pour donner la date de leur apparition dans la science, soit
parcequ'elles peuvent être utiles aux débutants dans l'Égyptologie. Je serai heureux si ce travail
dont je sens toute la difficulté et que je n'entreprends pas sans crainte, peut rendre quelques
services : c'est là toute mon ambition.

1 Select. Papyri, etc. 1841, pl. XXIV.

2 Cette page du papyrus est exposée au Louvre daus la 1e salle plu Musée Charles X.

3 Le poème de Pentaour. Extrait d'un mémoire sur les campagnes de Eamsès II, lu dans la séance
publique des cinq académies le 14 août 1856. Paris, F. Didot. 1856.

4 J'ai employé le système de transcription dont s'était toujours servi mon père à son cours : il cor-

respond d'ailleurs à celui de sa grammaire égyptienne, à laquelle j'aurai occasion de renvoyer souvent le
lecteur.
 
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