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Revue égyptologique — 3.1883

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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0247

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Bibliographie.

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Suivant M. Wilcken ou aurait remplacé, à l'époque romaine, les autres multiples de l'obole par de nou-
veaux signes conventionnels, de telle sorte, par exemple, que les cinq oLoles auraient été figurées ainsi
(\J" au lieu de l'être ainsi S-S: et que le nouveau signe des trois oboles serait devenu tout à. fait
semblable à celui qui représentait antérieurement les quatre oboles (et peut-être réciproquement). Quoi
qu'il en soit, il est certain que lés signes du chalque et de ses multiples existaient encore à cette époque,
tels qu'ils étaient du temps des Ptolémées : M. Wilcken ne le disait pas encore dans sa thèse: mais à la
page 442 du tirage à part de son mémoire : Arsinoitische Tempel - Reclmung, à la ligne 3e du 3e fragment,
on lit très nettement écrit le nombre suivant : y~ PNC ~~~ CX c'est-à-dire 156 drachmes, une obole, un
hemi-obole et un chalque. Le Tétartemorion seul manque jusqu'ici, mais il est extrêmement probable que
c'est le signe déformé et divisé (car c'était scripturalement le plus complexe de tous ou ]^ etc.) à
la dernière ligne de la page 432 du même mémoire, signe dont M. Wilcken dit que «les signes qui suivent
semblent être des marques de fractions».

Dans les comptes dont il s'agit on trouve des renseignements d'une haute valeur — et dont M. Wilcken
a tiré bon parti — sur.le culte rendu aux empereurs romains dans la ville d'Arsinoë, sous le règne d'An-
tonin Caracalla. Il faut les rapprocher de ce que nous avons dit dans la Bévue sur « un prophète d'Au-
guste» et de ce que nous dirons bientôt, dans cet article même, sur une question tout à fait connexe.

5° Kritische Analekten, par M. Froener, et Griechisch.es Epigramm aus Aegyplen, par M. Bucheler.

6° Inscribed sepulchral vases from Alexandria, par M. Merkiam. L'un de ces vases contient une double
date par les mois macédoniens et égyptiens. Notons, du reste, que comme l'a prouvé M. Wessely, l'usage
de ces doubles dates s'est conservé jusqu'à l'époque de Dioclétien, ainsi que l'usage de l'étalon d'argent
et des drachmes ptolémaïques (que Tibère avait rétabli). Dans un contrat démotique du règne d'Auguste,
étudié par moi à Londres, j'ai retrouvé aussi la mention du sacerdoce d'Auguste, remplaçant à Alexandrie
l'ancien sacerdoce d'Alexandre et des Ptolémées, et celle du notaire écrivant au nom du dieu local et
d'Auguste, comme les monographes de ïhèbes écrivaient autrefois au nom d'Amon-ra-Sonter, des dieux
Adelphes, etc. M. Wessely a trouvé également, vient-il de me dire, d'assez tardives mentions du sacerdoce
impérial d'Alexandrie. Ajoutons qu'à la même époque le droit égyptien s'était en entier conservé, à côté
du droit macédonien et du droit romain. Celui-ci est invoqué comme une sorte de troisième droit par une
femme qui se passe de xupîqç parcequ'elle avait accouché trois fois. Dans la collection anglaise à laquelle
nons faisions allusion tout à l'heure, j'ai eu l'occasion de copier un document qui prouve combien cette
scission des usages s'étendait loin. Il s'agit d'un livre de mathématique mettant en parallèle les fractions
égyptiennes à un seul numérateur et les fractions grecques à numérateurs multiples. Les unes et les
autres sont écrites en démotique. Dans une première colonne se trouvent les fractions grecques écrites
ainsi : 5e — 1; 5e — 2; 5e — 3; 5e — 4; etc., et sur la seconde colonne les deux ou trois fractions
égyptiennes correspondant à chaque fraction grecque. Était-ce un simple travail de comparaison des deux
systèmes ou bien un manuel permettant aux notaires, par exemple, d'écrire à l'égyptienne sans erreur
les parts revenant à chaque copartageant d'une famille, etc.? Dans ce dernier cas le calcul aurait été
fait primitivement par les égyptiens eux-mêmes à la moderne avant d'être écrit à l'égyptienne. Il ne s'agi-
rait ainsi que de se plier à une vieille règle. J'avoue que cette solution me semble, tout bien considéré,
plus probable que l'autre. Nous reviendrons sur ces questions en publiant les papyrus du Found of ex-
ploration qui doivent m'être envoyés pour cela à Paris. Ils vont m'arriver sous peu, selon une nouvelle
lettre officielle qui vient de m'être adressée par M. Newton au nom du comité du Found.

Au point de vue métrologique, M. Michel Soutzo (de Bucharest) m'a envoyé un beau mémoire
intitulé : Etalons pondéraux primitifs et lingots monétaires. M. Soutzo ignorait encore nos récentes découvertes
sous ce rapport. Cela est regrettable; car la partie égyptienne de son oeuvre et les comparaisons qui en
résultent sont en retard.

M. Oberziner, notre ancien élève en démotique, se livre beaucoup à l'assyrien qu'il a étudié avec
M. Otpert, et il vient de nous envoyer un travail intitulé : Divisione politica e mililare delC antica Assiria.

En ce qui concerne l'art égyptien comparé aux autres arts antiques, nous devons signaler l'impor-
tant travail de M. de Ronchaud , directeur des Musées nationaux, sur la Tapisserie dans Vantiquité. M. de
Ronchaud pose en principe qu'on se fait une idée trop sévère de la sculpture et de l'architecture an-
tique. On oublie que la polychromie des statues existait en Grèce, comme en Egypte, et que les tapisseries
et le luxe de l'ameublement venaient encore enrichir la décoration. Il insiste avec raison sur le rôle que
la tapisserie jouait dans l'organisation intérieure des temples, des palais, des appartements. Puis dans
 
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