DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Palustre, Léon: Monuments d'art de la ville du Mans, 2
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0330
MONUMENTS D'ART
DE LA VILLE DU MANS
(deuxième et dernier article1.)
réalité, le tombeau de la reine Bérengère,
quelque remarquable qu’il soit, ne compense
guère les pertes subies à différentes époques.
Tout ce que le cardinal de Luxembourg, entre
autres choses, avait fait pour l’embellissement
de sa cathédrale, a complètement disparu,
en 1562, sous les coups des protestants. Non
seulement ils ont détruit le jubé dont nous
avons parlé précédemment, mais encore les quatre tombeaux placés en
1. Voir la Gazette des beaux-arts, 2e période, t. XXXIII, p. 17.
La première partie de cette étude était déjà tirée et prête à paraître lorsque
sont arrivés d’Angleterre les renseignements demandés trois mois auparavant.
Suivant M. Edmond Bishop, qui, du reste, ne prétend pas trancher définitivement
la question, l'épée dont nous avons donné un dessin (Voj. p. 19) porterait, d’un
coté du pommeau, les armes des Longespée unies à celles des Plantagenet.
La branche masculine de la première famille, qui possédait le comté de Salisbury
et jouissait d’une grande puissance, s’est bien, il est vrai, éteinte en 1256; mais
rien n’empêche que la fille et héritière de Guillaume de Longespée, nommée
Marguerite, n’ait imposé à son mari, Henri de Lincoln, l’adoption de ses propres
armoiries. Ce qui le ferait croire, c’est le titre de comtesse de Salisbury porté non
seulement par Marguerite, mais encore par sa fille unique, Alice, qui épousa
précisément un prince de la famille royale, Thomas Plantagenet, comte de Lan-
castre, descendant au second degré de Henri III.
Tout s’expliquerait donc assez naturellement si nous étions bien certain que le
dessinateur, comme le veut M. Bishop, se soit trompé et ait indiqué sept lionceaux
DE LA VILLE DU MANS
(deuxième et dernier article1.)
réalité, le tombeau de la reine Bérengère,
quelque remarquable qu’il soit, ne compense
guère les pertes subies à différentes époques.
Tout ce que le cardinal de Luxembourg, entre
autres choses, avait fait pour l’embellissement
de sa cathédrale, a complètement disparu,
en 1562, sous les coups des protestants. Non
seulement ils ont détruit le jubé dont nous
avons parlé précédemment, mais encore les quatre tombeaux placés en
1. Voir la Gazette des beaux-arts, 2e période, t. XXXIII, p. 17.
La première partie de cette étude était déjà tirée et prête à paraître lorsque
sont arrivés d’Angleterre les renseignements demandés trois mois auparavant.
Suivant M. Edmond Bishop, qui, du reste, ne prétend pas trancher définitivement
la question, l'épée dont nous avons donné un dessin (Voj. p. 19) porterait, d’un
coté du pommeau, les armes des Longespée unies à celles des Plantagenet.
La branche masculine de la première famille, qui possédait le comté de Salisbury
et jouissait d’une grande puissance, s’est bien, il est vrai, éteinte en 1256; mais
rien n’empêche que la fille et héritière de Guillaume de Longespée, nommée
Marguerite, n’ait imposé à son mari, Henri de Lincoln, l’adoption de ses propres
armoiries. Ce qui le ferait croire, c’est le titre de comtesse de Salisbury porté non
seulement par Marguerite, mais encore par sa fille unique, Alice, qui épousa
précisément un prince de la famille royale, Thomas Plantagenet, comte de Lan-
castre, descendant au second degré de Henri III.
Tout s’expliquerait donc assez naturellement si nous étions bien certain que le
dessinateur, comme le veut M. Bishop, se soit trompé et ait indiqué sept lionceaux