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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0093

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BIBLIOGRAPHIE

i.

Matteo Civitali, sa vie et son oeuvre,

ah M. Charles Yriarte. — Paris, J. Rothschild,
éditeur, 1886, 1 vol. in-4° de 140 pages, illus-
tré de 9 planches et de 100 dessins par M. Paul
Laurent. Ouvrage de luxe imprimé à 200
exemplaires numérotés sur papier du Japon.

M. Charles Yriarte poursuit, au grand plaisir
et au grand profit des délicats, le cours de ses
intéressantes éludes sur les artistes italiens
de la Renaissance. De préférence, il s'arrête
aux endroits peu fréquentés, scrute les coins
inédits. Hier il faisait revivre cette cour brillante et peu connue des Malatesta, il
nous restituait la Rimini du xve siècle; aujourd’hui il met en lumière la char-
mante figure de Matteo Civitali, le sculpteur lucquois; il nous promet pour demain
une monographie de l’épée de César Borgia.

Matteo Civitali est le dernier des quatrocentisti. Ce n’est ni un inventeur, ni
un homme de premier rang; c’est un artiste de grand talent, un exécutant exquis,
plein de grâce et d’ingéniosité, qui, même après les grands maîtres de la Toscane
et delà Lombardie, est digne encore de toute notre attention. M. Charles Yriarte
définit fort bien la nature de ses mérites. Voici les principaux traits du portrait qu’il
trace de ce maître charmant :

« Quand Matteo Civitali, dit-il, entre en plein dans sa production personnelle
(et il n’y entre guère qu’à quarante ans), les grands maîtres de la proto-Renais-
sance ont déjà imprimé leur caractère au temps et trouvé leurs formules : il faudra
le génie de Léonard et l’extraordinaire tempérament de Michel-Ange pour renou-
veler la face de l’art, faire un pas en avant et exprimer des idées nouvelles dans
une nouvelle forme. A l’aurore du xvie siècle et au déclin du xve, le sculpteur
Matteo est bien l’anneau de la chaîne qui relie les deux époques ; quelques années
encore et c’en est fait de l’expression des doux sentiments, de la demi-teinte har-
monieuse et de cette sobriété des reliefs où la vie est intense, parce qu’elle se
révèle par ses accents les plus essentiels... Matteo est le dernier qui reste encore
contenu, doucement ému, pieusement recueilli, ennemi du tumulte, des grands
 
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