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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0556

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BIBLIOGRAPHIE

Le livre des Peintres de Carel van Mander,
traduction de M. Henri Hymans C

e conservateur du cabinet des Estampes à la Bibliothèque royale
de Bruxelles a la plus belle ambition du monde : il veut être
utile à scs contemporains. Travailleur infatigable, il est persuadé
que lorsqu’un galant homme est parvenu à apprendre quelque
chose, il doit sans trop de retard mettre ses confrères dans le
secret de ses trouvailles, afin de restreindre au minimum le nombre des infortunés
les plus authentiques, je veux dire des ignorants. C’est à cette excellente pensée
que nous devons l'Histoire de la gravure dans l’École de Rubens, les Notes sur
quelques œuvres d’art conservées en Flandre, Un tableau retrouvé de Jean van Euck,
Marin de Romerswael et bien d’autres notices publiées dans le Bulletin de l’Aca-
démie de Belgique ou dans celui des Commissions d’art et d’archéologie. Ces
volumes ou ces brochures révèlent la plus vive passion pour la vérité historique et
abondent en révélations nouvelles ; mais parmi tous les travaux de M. Henri llymans,
celui qui mérite le mieux la reconnaissance des pinacographes dans l’embarras,
c’est la traduction annotée et commentée du Livre des peintres de Carel van Mander.

Jamais traduction ne fut plus nécessaire et plus désirée. Sans faire de Van
Mander un héros indiscutable, nous ne lui connaissons, nous autres Français, qu’un
seul défaut : le digne historien des peintres néerlandais n’a pas prévu notre
ignorance : il a écrit son livre en flamand. Pour les profanes, dont le nombre est
considérable, Met Schilder-Boeck est illisible, et la vue seule de cet in-quarto est
un supplice qui dépasse de beaucoup en intensité les ennuis de Tantale, car on
sait qu’il y a dans le volume de Van Mander une multitude de renseignements et
l’on ne peut y atteindre, en raison des broussailles qui en défendent les approches.
Ce livre c’est l’île bizarre, l’île « sans bords » dont Boileau a parlé. Grâce à
M. Hymans, nous pourrons désormais débarquer au rivage longtemps interdit. La
conquête n’est point médiocre, car, bien que le Schilder-Boeck ait été utilisé jadis
par quelques écrivains qui l’ont plus ou moins compris, il permettra encore plus
d'une surprenante découverte à ceux qui entendent l’histoire à la moderne.

1. 2 vol. in-4°, avec un grand nombre de portraits. (Librairie de l’Art; 1884 et 1885).
Ces deux volumes font partie de la Bibliothèque internationale publiée sous la direction
de M. Eugène Müntz.

xxxm. — 2e PÉRIODE.

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