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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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Nr. 6
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Chennevières, Henry de: Les bals de Marie-Antoinette: (d'après des documents inédits)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0546

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LES BALS DE MARTE-ANTOINETTE

(d’après des documents inédits.)

C’était la jolie date du cos-
tume des femmes, l’hiver 1775,
au moment où Marie-Antoinette,
de retour du sacre, commençait
son règne de fêtes et d’élégances.
Déjà, depuis 1770 et aux mariages
de Monsieur et du comte d’Artois,
la magnificence des habits avait
été poussée à un point encore
inconnu; mais un goût neuf et
plus français peut-être allait se
mêler de l’art de l'ajustement.
Même le décor des divertisse-
ments de Versailles se renou-
velait pour rajeunir le cadre des
plaisirs de cour. A vue de pays
ou en s’arrêtant aux relations
du Mercure tout seul, on s’ima-
gine ce luxe des réjouissances comme le résultat naturel de la vie
d’alors, et il faut avoir eu en mains les archives des Menus-Plaisirs
du roi pour soupçonner le petit monde d’artistes chargés des détails
du faste de la cour. Toute une école de décorateurs et de costumiers
vivait à Versailles, sous l’administration directe des premiers
Gentilshommes de la Chambre, et c’était là d’où sortaient depuis
Louis XIV les modes françaises et les lois des plaisirs officiels. Et
le ton de Versailles devenait le ton de la ville, le ton des provinces,
 
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