Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2. Pér. 33.1886)

L’ART D’ENLUMINEIl

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trop. Alors on le corrigeait; puis on l’étendait, soit sur les ombres
seules, soit sur l’ensemble de la miniature, mais de préférence sur le
travail du pinceau. Ce vernissage était encore une pratique commune
aux enlumineurs et aux peintres ’. Après cette opération complé-
mentaire, l’artiste pouvait enfin livrer son ouvrage.

IV.

INSTRUMENTS DE L ENLUMINEUR.

L’atelier de l’enlumineur et celui du peintre en général ressem-
blaient, ai-je dit tout à l’heure, au laboratoire d’un alchimiste. En
effet, outre les matières multiples qui entraient dans la composition
de ses couleurs, de ses enduits et de tous les éléments de la détrempe,
outre les argiles, les métaux, les herbes, les minéraux, les sels, les
acides, les œufs, les colles, les gommes, le miel, le sucre, les peaux de
bêtes, les poissons desséchés, il devait avoir sous la main une quantité
d’objets et d’instruments rappelant vaguement, à l’esprit desprofanes,
les mystères des sciences occultes. Ici, des fourneaux allumés; là, des

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pour le plâtre, pour la terre
oins propres. Çà et là, des
je et de saule, traînant par
,ux d’étoffe, des planchettes
hiers de pierre, des Arases,
13 et de toute espèce et, sur
chevalets, les nombreux
irincipaux.
ispensable, est le pinceau
lin nombre. Les uns sont
autres d’enduits variés. Ils
ste les retourne parfois en
son stylet, pour tremper
niel. Quelques pinceaux, à
upillon (pincellum situlare,
- est celui qui sert à battre

te.