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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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Nr. 3
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Pigeon, Amédée: Le mouvement des arts en Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0281

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MOUVEMENT DES ARTS EN ANGLETERRE

ans les numéros de novembre et clc décembre de Y Art Journal,
M. Henry Wallis a publié deux articles très intéréssants sur les
premières Madones de Raphaël. M. Wallis a écrit dans ces quel-
ques pages un chapitre curieux de l'histoire de l’art, en montrant,
avec des preuves à l’appui, les emprunts faits par Raphaël non
seulement à Pérugin, mais aux Florentins et à tous les peintres
qui l’avaient précédé. M. Müntz, dans son beau livre sur Raphaël, avait déjà dit ce
qu’il y a de plus important à connaître. M. Wallis nous fait suivre de très près le
travail de Raphaël dans la Madone Ansidei, la Madone de Terranuova et la
Madone del Grand’Duca.

Il est fait mention pour la première fois de la Madonna Ansidei dans la Vie
de Raphaël de Vasari. Cette mention consiste en une simple énumération des
personnages représentés. « Après avoir achevé ces ouvrages (deux ou trois petits
tableaux pour Francesco Maria, duc d’Urbin) et arrangé ses affaires à Urbin,
Raphaël retourna à Pérouse, où il peignit un tableau de la Vierge, avec saintJean-
Baptiste et saint Nicolas, pour la chapelle de la famille Ansidei, dans l’église des
Servîtes. De récents événements ont fixé l’attention publique sur ce tableau, et si
certains éloges dont il a été l’objet, ont contribué à lui faire attribuer une impor-
tance imméritée dans l’œuvre de Raphaël, comme s’il avait marqué une époque
distincte dans la carrière du peintre, il ne peut y avoir deux opinions sur ce
point : qu’il est un des plus parfaits exemples de l’art de cet artiste.

Si pauvrement représenté que soit l’art de Raphaël à la National Gallery, cette
galerie contient de lui deux œuvres auxquelles on peut se rapporter pour juger le
dernier achat. La première est la Vision du Chevalier, qui, malgré la petitesse de
ses dimensions, a toutes les qualités distinctives de la première manière de Raphaël
dans sa forme la plus attrayante. La seconde est la Madone Garvagh (n° 744), peinte
à Rome après l’achèvement de la Caméra délia Segnatura, et quand le peintre
avait le libre exercice de son talent sans rival. La grâce du dessin, la légèreté et
la délicatesse de la touche, le charme du sentiment ne peuvent pas être surpassés.
Rien ne gâte le plaisir que nous donne ce tableau.

Il n’y a pas là des difficultés que l’artiste n’ait pas été capable de vaincre;
 
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