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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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Nr. 5
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Durand-Gréville, Émile: Le commerce des tableaux et la vente Morgan: correspondance d'Amérique
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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0488

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CORRESPONDANCE D’AMÉRIQUE

LE COMMERCE DES TABLEAUX ET LA VENTE MORGAN

es lecteurs clc votre Chronique savent que la ville de New-York a
été presque uniquement absorbée pendant près de quinze jours
par une vente monstre, qui rappelle et surpasse par les prix atteints
les plus grandes ventes européennes. C’est dans la salle Chickering
qu’ont eu lieu les trois premières vacations de la vente Morgan,
consacrées aux tableaux; la vente des statues et objets d’art de
toute espèce a continué dans les Galeries de l’art américain, au Madison square,
où l’exposition qui précède la vente avait eu lieu pendant trois semaines.

Avant de parler de la dispersion de la galerie Morgan, nous croyons intéressant
d’emprunter à M. Charles Dana, fin connaisseur en matière d’art et directeur du
Sun (Soleil) de New-York, quelques renseignements qu’il a publiés dans son propre
journal au sujet des ventes antérieures.

La plus ancienne parmi celles qui méritent d’être rappelées remonte à 1863;
c’est celle de la galerie Wolfe, qui atteignit le chiffre de 115,000 dollars (600,000 francs).
Les ventes Alexandre White, Legrand-Lockwoo d, Kensett, Newcomb, Everard,
Wolfe II et Maynard lui succédèrent. Puis arriva, en 1876, celle de John Taylor
Johnston, où furent vendus à des prix énormes un Turner et un Meissonier; parmi
les tableaux américains de cette galerie, le Niagara de Ghurch monta à 65,625 francs
Le chiffre total de la vente Johnston fut de 1,722,000 francs.

En 1877, vente de la collection Olyphant, composée uniquement d’œuvres
d’artistes américains, dont le chiffre total s’éleva à 236,000 francs. On n’a aucune
idée, en Europe, des prix qu’atteignent ici les œuvres d’artistes américains dont
le nom n’a jamais franchi l’Océan. Nous avons vu récemment à New-York des
œuvres d’un certain Bierstadt, paysagiste, qui obtient assez facilement pour
certains de ses tableaux 20 à 25,000 francs, le prix d’un beau Corot.

En 1878, collection Latham, 525,000 francs.

En 1879, collection J. II. Sherwood, 515,000 francs.

La même année, vente de la galerie Albert Spencer, composée de soixante et
onze petits tableaux remarquablement choisis, ce qu’on ne pourrait pas toujours
dire des galeries précédemment mises aux enchères. Le chiffre total atteignit
425,250 francs.

En 1880, vente de la belle collection J. Aimer Ilarper, 560,000 francs; en 1882,
 
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