l^j'HJSsro a* et Rome. Au xie siècle, Bermude III, le dernier roi asturien de race péla-
ofî'jfiiMfë®) U S^116' tracer à l'usage des pèlerins, à travers la Galice, le territoire de
ïïfâjlEmt$£mÉm fev-i Burgos, la Rioja et la Navarre, un chemin praticable et sûr qui vint
rejoindre au delà des Pyrénées la grande route gallo-romaine établie sur
. ": l'autre versant et divisée un peu plus loin en deux tronçons, l'un se dirigeant
H. vers Bordeaux, l'autre vers Toulouse.
Dans les défilés des Pyrénées, cette route était semée, de distance en
distance, de maisons de refuge ou hôpitaux, accompagnés d'églises ou de chapelles et destinés à
servir de gîte et d'abri aux pèlerins qui traversaient ces régions encore en partie sauvages et
couvertes de forêts.
Quoique beaucoup de ces monuments aient été détruits, quelques-uns subsistent encore et
un des plus intéressants est sans contredit l'hôpital Saint-Biaise, qui s'appelait indifféremment
autrefois l'hôpital Saint-Biaise, l'hôpital de la Miséricorde, l'hôpital Saint-Biaise de la
Miséricorde.
La date précise de sa fondation ne peut être absolument établie ; elle doit être approxima-
tivement fixée à la seconde moitié du xie siècle. Toujours est-il qu'en 1291 Saint-Biaise dépendait
depuis longtemps déjà de l'hôpital général de Sainte-Christine. L'hôpital de Sainte-Christine,
désigné par le pape Innocent III comme l'un des trois hôpitaux généraux du monde entier, était
un monastère de bénédictins établi vers 1100 à l'extrémité de la vallée d'Aspe, à Somport
(Summus Portus), qui déjà, en ces temps reculés comme aujourd'hui encore, était par la montagne
le principal passage de France en Espagne.
L'organisation de l'hôpital Saint-Biaise consistait en une commanderie composée de six
membres, dont l'un portait le titre de commandeur et les cinq autres celui de donats ; d'un
prébenclier et de frères qui avaient pour mission de prendre soin des pauvres et des pèlerins,
de leur distribuer les fruits et les revenus de l'abbaye. Les donats qui formaient le chapitre ou
chapital de Saint-Biaise pouvaient être laïques et même mariés. L'hôpital possédait encore des
alieusats, c'est-à-dire des concessionnaires des terres cultivées à charge d'un fief soit en argent,
soit en fruits; fermiers dans le premier cas, métayers dans le second.
Pendant une grande partie du Moyen-Age, l'hôpital a joui d'un assez grand renom pour
participer aux largesses des évêques et des seigneurs du temps. En i3o8, Gaillard de Leduix,
évêque d'Oloron, lui laissait par testament une rente annuelle de cinq sols morlaas (monnaie des
vicomtes de Béarn). Le 7 mai i328, par acte passé devant Jean de Vidau de Larta, notaire
public à Orthez, Gaston IV, comte de Foix, seigneur souverain de Béarn, lui concédait à
perpétuité le droit de pacage pour tous ses bestiaux de quelque poil qu'ils soient, avec gîte et
droit de cabane dans toutes les landes de Josbaigt (Landar-Oihana en basque) et de Gurs, landes
qui se trouvaient dans le voisinage de l'abbaye. Divers autres souverains du Béarn lui firent
également de nombreuses libéralités.
Les revenus de la commanderie consistaient dans les dons et largesses que nous venons de
citer, en la dîme de l'hôpital et d'un lieu voisin nommé Moncayolle, clans les revenus d'un moulin
bâti sur le ruisseau qui passait le long de la maison prieurale, attenante à l'église paroissiale.
ofî'jfiiMfë®) U S^116' tracer à l'usage des pèlerins, à travers la Galice, le territoire de
ïïfâjlEmt$£mÉm fev-i Burgos, la Rioja et la Navarre, un chemin praticable et sûr qui vint
rejoindre au delà des Pyrénées la grande route gallo-romaine établie sur
. ": l'autre versant et divisée un peu plus loin en deux tronçons, l'un se dirigeant
H. vers Bordeaux, l'autre vers Toulouse.
Dans les défilés des Pyrénées, cette route était semée, de distance en
distance, de maisons de refuge ou hôpitaux, accompagnés d'églises ou de chapelles et destinés à
servir de gîte et d'abri aux pèlerins qui traversaient ces régions encore en partie sauvages et
couvertes de forêts.
Quoique beaucoup de ces monuments aient été détruits, quelques-uns subsistent encore et
un des plus intéressants est sans contredit l'hôpital Saint-Biaise, qui s'appelait indifféremment
autrefois l'hôpital Saint-Biaise, l'hôpital de la Miséricorde, l'hôpital Saint-Biaise de la
Miséricorde.
La date précise de sa fondation ne peut être absolument établie ; elle doit être approxima-
tivement fixée à la seconde moitié du xie siècle. Toujours est-il qu'en 1291 Saint-Biaise dépendait
depuis longtemps déjà de l'hôpital général de Sainte-Christine. L'hôpital de Sainte-Christine,
désigné par le pape Innocent III comme l'un des trois hôpitaux généraux du monde entier, était
un monastère de bénédictins établi vers 1100 à l'extrémité de la vallée d'Aspe, à Somport
(Summus Portus), qui déjà, en ces temps reculés comme aujourd'hui encore, était par la montagne
le principal passage de France en Espagne.
L'organisation de l'hôpital Saint-Biaise consistait en une commanderie composée de six
membres, dont l'un portait le titre de commandeur et les cinq autres celui de donats ; d'un
prébenclier et de frères qui avaient pour mission de prendre soin des pauvres et des pèlerins,
de leur distribuer les fruits et les revenus de l'abbaye. Les donats qui formaient le chapitre ou
chapital de Saint-Biaise pouvaient être laïques et même mariés. L'hôpital possédait encore des
alieusats, c'est-à-dire des concessionnaires des terres cultivées à charge d'un fief soit en argent,
soit en fruits; fermiers dans le premier cas, métayers dans le second.
Pendant une grande partie du Moyen-Age, l'hôpital a joui d'un assez grand renom pour
participer aux largesses des évêques et des seigneurs du temps. En i3o8, Gaillard de Leduix,
évêque d'Oloron, lui laissait par testament une rente annuelle de cinq sols morlaas (monnaie des
vicomtes de Béarn). Le 7 mai i328, par acte passé devant Jean de Vidau de Larta, notaire
public à Orthez, Gaston IV, comte de Foix, seigneur souverain de Béarn, lui concédait à
perpétuité le droit de pacage pour tous ses bestiaux de quelque poil qu'ils soient, avec gîte et
droit de cabane dans toutes les landes de Josbaigt (Landar-Oihana en basque) et de Gurs, landes
qui se trouvaient dans le voisinage de l'abbaye. Divers autres souverains du Béarn lui firent
également de nombreuses libéralités.
Les revenus de la commanderie consistaient dans les dons et largesses que nous venons de
citer, en la dîme de l'hôpital et d'un lieu voisin nommé Moncayolle, clans les revenus d'un moulin
bâti sur le ruisseau qui passait le long de la maison prieurale, attenante à l'église paroissiale.